Après les nombreuses menaces de mort reçues par beaucoup d’organisations dont celles des indiens, ou du congreso de los pueblos ou de colombia informa. Après l’assassinat par des paramilitaires ou des flics de Carlos Pedraza en fevrier dernier (compagnon de lutte super impliqué dans plusieurs orga). Après l’assassinat (avec torture, viol.....) de la cousine de Feliciano Valencia (leader indien). Après les assassinats et disparitions quotidiennes de nombreuses personnes comme c’est le cas tous les mois en colombie (surtout en periode de dialogues de fin de conflit armé...), voilà que c’est au tour de 15 camarades de se faire arrêter, accusés d’avoir fait exploser des artefacts de l’ELN de faibles puissances. Huits font partie du congreso de los Pueblos. Un est un camarade de Colombia Informa. Tous sont des leaders de mouvements sociaux colombiens, professeurs, feministes. Et non pas des membres de l’ELN comme le dit le gouvernement.
La présidence de la république, une entité du district et la Fiscalià de la nation, ont immédiatement réagi avec des déclarations visant à condamner publiquement les suspects sans garantir la présomption d’innocence. La majeure partie des personnes détenues et judiciarisées sont connues comme des leaders étudiants, paysanNEs, des journalistes, fonctionnaires de la mairie de Bogota et des défenseurEs humains qui se sont impliqués dans la défense de l’éducation publique, des droits des paysanNEs et dans la construction du processus de paix. Onze des personnes détenues participent à des organisations participantes du Congrès des peuples (Congreso de los Pueblos).
Stop aux Faux Positifs !
Les Faux Positifs sont les personnes maquillées en guérillero/as pour faire du chiffre. En bas de la hiérarchie, les soldats ramenant des faux guérillero/as ont eu droit à des primes et des permissions, et en haut, les généraux se targuaient d’accomplir leur mission et de justifier ainsi les milliards investis par les USA dans les deux Plans Colombie successifs. Des milliers de personnes ont ainsi été tuées, dont 2500 handicapés mentaux et de nombreux indigents des rues à qui l’on promettait du travail avant de les assassiner. Des trafiquants ont ainsi profité de vendre leur « marchandise » aux militaires pour moins de 200 dollars par tête. De nombreux montages judiciaires ont mis en prison de leaders de mouvements sociaux, professeurs, journalistes et opposants au régime. On estime que le nombre de prisonnier/e/s politiques s’éleve a 10000 alors que les combattants seraient 1500 environ.
Une petition peut etre signée en ligne :
http://www.pasc.ca/fr/action/denonciation-publique-nationale-et-internationale-face-aux-detentions-massives-effectuees