Ephéméride des luttes : 14 décembre

Le 14 décembre de l’éphéméride des luttes s’organise et sait bien qu’il ne suffit pas de demander gentiment quelque chose pour l’obtenir. C’est par la lutte qu’on l’obtient, et dans le combat pour l’égalité et la justice.

1853 : A Naples, naissance d’Errico Malatesta, célèbre militant et théoricien anarchiste, ayant pris part à de nombreux soulèvements et insurrections.

1911 : Roald Amunsen devient la première personne à atteindre le Pôle Sud.

1974 : L’IRA procède à deux attaques par balles : l’une à Forkhill en Irlande du Nord contre une patrouille de l’armée britannique, l’autre contre l’hôtel Churchill de Portman Square à Londres.

1976 : A Rome, mort de Mario Zichitella, militant des NAP (Nuclei Armati Proletari) au cours d’une embuscade des forces antiterroristes.

1977 : A Belfast, l’IRA abat un soldat de l’armée britannique qui patrouillait dans une voiture banalisée.

1979 : A Rivoli, un noyau de Prima Linea est découvert par la police alors qu’ils préparaient une action contre l’usine de métaux Elgat. Une fusillade s’engage, dans laquelle meurt le militant Roberto Pautasso.

1983 : A New York, l’United Freedom Front (UFF) attaque à l’explosif les locaux de l’entreprise d’informatique et électronique Honeywell, qui participe au programme de construction des missiles. C’est notamment un ordinateur Honeywell qui coordonnait les attaques au Vietnam en 1972 (ordinateur que la Fraction Armée Rouge fait sauter le 24 mai 1972). L’entreprise sera aussi attaquée le 8 avril 1980 à Toulouse par le CLODO (Comité pour la Liquidation ou la Destruction des Ordinateurs), le 20 novembre 1983 à Düsseldorf par les Cellules Révolutionnaires (RZ) et le 8 octobre 1984 par les Cellules Communistes Combattantes (CCC) près de Bruxelles.

1983 : Au Chili, création du FPMR, principale organisation de lutte armée contre la dictature de Pinochet, qui a bien failli en finir avec lui lors d’un attentat au lance-roquettes en 1986. La plupart des militant-e-s de l’organisation ont été par la suite mis-es en prison par la démocratie dans les années 1990 ou ont été contraint-e-s de s’exiler. Selon wikipedia, au total, le FPMR a effectué 1 138 attaques avec des explosifs, 229 sabotages, 163 assauts par la force armée, 36 attaques sélectives et 47 sabotages majeurs. Ils commencent aujourd’hui en faisant sauter plusieurs piliers d’alimentation électrique, provoquant un blackout dans tout Santiago.

1991 : A Londres, l’IRA pose des dispositifs incendiaires dans un centre commercial, sans faire de blessées.

2010 : A Rome, grande manifestation du mouvement étudiant qui termine en violents affrontements de plus de 50.000 personnes contre la police, alors que le gouvernement doit voter la confiance à Berlusconi. Grandes barricades sur la Piazza del Popolo, garnies de véhicules en flammes.

2012 : A Venise, une manifestation antifasciste se confronte avec la police venue protéger un groupe d’extrême-droite se rassemblant pour la "vraie famille".

2013 : A Madrid, de très durs affrontements ont lieu lors de manifestations massives contre la nouvelle loi sécuritaire dite "Ley Mordaza" (Loi baillon), qui restreint le droit d’expression et de rassemblement. Le Congrès est encerclé, des véhicules de police détruits.

2016 : A Chilpancingo au Mexique, la caserne militaire d’Iguala est attaquée au cocktail molotov par plusieurs dizaines de personnes protestant suite à la disparition de 43 étudiant-e-s d’Ayotzinapa. Des tags sont aussi faits : "Le responsable, c’est l’Etat, ce sont les militaires".

2017 : A Seych Sou près de Thessalonique en Grèce, la Cellule anarchiste ’Destruction de l’existant’ place des engins incendiaires sur les installations de l’entreprise de télécommunications OTE, en solidarité avec les anarchistes en prison.

  • A Buenos Aires, une manifestation émeutière parvient à faire céder le gouvernement en train de faire voter une réforme des retraites. Les réformes sont suspendues au Congrès.

2018 : A Budapest, pour la troisième nuit de suite, de grandes manifestations ont lieu contre la politique de Viktor Orban et notamment contre une nouvelle loi dite sur le ’travail forcé’, qui permettrait aux employeurs d’exiger jusqu’à 400 heures supplémentaires à leurs employés. De nouveau, la manifestation affronte violemment la police dans la capitale.

PS :

Voir aussi l’éphéméride anarchiste du 14 décembre, avec notamment une (longue) biographie de Malatesta.

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