Ephéméride des luttes : 23 octobre

Dans l’éphéméride des luttes du 23 octobre, on hésite entre grève insurrectionnelle et changement de méthodes. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on se rend encore une fois bien compte du rôle contre-révolutionnaire du Parti Communiste.

1886 : A Bruxelles, parution du premier numéro du journal communiste-anarchiste "La Liberté".

1905 : A Ekaterinoslav, en Russie, la police tire sur les ouvriers grévistes de l’usine Briansk, faisant trois blessés. Un chef de l’usine sera abattu le 26 mars 1907 en représailles par l’anarchiste Mezhenniy.

1915 : A New York, 33.000 femmes marchent sur la Cinquième Avenue pour exiger leur droit de vote.

1921 : Dans toute l’Europe, des manifestations massives ont lieu en soutien aux anarchistes italiens Sacco et Vanzetti, menacés d’être condamnés à mort aux Etats-Unis.

1956 : En Hongrie, grève générale insurrectionnelle : "interdite puis autorisée par le gouvernement, la manifestation rassemble en fin d’après-midi 100 à 150 mille manifestants, étudiante au départ, elle se grossit à partir de 17 heures des ouvriers qui sortent des usines.
20 heures : le gros de la manifestation reste place du Gouvernement, réclamant le retour de Nagy au gouvernement ; une partie des manifestants se rend au monument Staline, la statue est abattue, une délégation se rend au palais de la radio pour faire lire les résolutions.
Refus de la radio qui est gardée par 5 à 600 AVH (police politique) ; vers 23 heures la police politique ouvre le feu sur les manifestants qui essaient de pénétrer dans le palais de la radio, des unités de l’armée hongroise envoyées en renfort se laissent désarmer par les manifestants ou passent de leur côté ; des ouvriers retournent vers les usines où les équipes de nuit arrêtent le travail et s’emparent des dépôts d’armes de la milice ouvrière et des stocks des usines d’armement ; un peu partout dans Budapest, des combats s’engagent contre la police politique
". Repris de la chronologie des événements publiés dans "Socialisme ou Barbarie, L’insurrection Hongroise".
Cette insurrection ouvrière sera sauvagement réprimée par le pouvoir soviétique dès le 4 novembre à l’aide de chars d’assaut. Le Parti Communiste Français se déclare favorable à la répression. Le numéro de Socialisme ou barbarie contient notamment un "questionnaire" aux membres du PCF qui critique très durement le parti et est assez drôle à lire.

1977 : - A Milan, la colonne Walter Alasia des Brigades Rouges tire huit coups de pistolet dans les jambes du conseiller communal de la Démocratie Chrétienne (le parti au pouvoir depuis l’après-guerre) Carlo Vincezo Arienti.

  • En France, le journal ’Libération’ est occupé par 150 autonomes suite à la prise de position du journal vis-à-vis des prisonnier-e-s de la Fraction Armée Rouge (RAF) mort-e-s en prison quelques jours plus tôt.

1983 : - Dans toute l’Europe, de grandes manifestations antinucléaires ont lieu.

  • A Beyrouth, un attentat a lieu contre les armées française et américaine, tuant 297 soldats.

1988 : En Italie, des prisonniers des Brigades Rouges écrivent dans un document que la période de la lutte armée est terminée.

2001 : En Irlande du Nord, l’IRA Provisoire commence le désarmement.

2014 : A Athènes, le cabinet médical d’un médecin membre du parti néonazi Aube Dorée est ravagé.

2016 : - A Calais, des affrontements ont lieu contre la police à quelques jours du début du démantèlement de la Jungle.

  • A Brême en Allemagne, 18 véhicules de l’armée partent en fumée aux premières heures. Les dégâts sont estimés à près de 15 millions d’euros. Ce qui n’est pas sans rappeler l’incendie de 42 engins de l’armée à Dresde le 13 avril 2009, ce qui avait été revendiqué par un groupe autonome antimilitariste.

PS :

Voir l’éphéméride anarchiste du 23 octobre.

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