En effet, les villes sont aujourd’hui construites par et avant tout pour les hommes. Elles excluent et écrasent la féminité, l’assimilent et la réduisent à l’impuissance. A partir de là, les espaces publics sont perçus comme des dangers, des endroits à éviter, où ce qui se sent féminin rase les murs et cherche lui-même à disparaître.
Ces stratégies d’évitement qui poussent à contourner les places publiques, à choisir sa tenue et les rues par lesquelles passer, sont en fait un symptôme, celui d’une éducation qui déresponsabilise les hommes en apprenant aux femmes la méfiance et la peur.
Ces enseignements sont si profondément ancrés, qu’une déconstruction intime et collective devient nécessaire. Façoné.e.s à coups de « Ne rentre pas seul.e tard le soir », « Tu vas vraiment sortir dans la rue comme ça ? Faut pas s’étonner qu’on vienne t’emmerder ! », et bien d’autres remarques, se défaire de ces idées normées est un processus long et compliqué ; d’autant plus que ces commentaires inversent les responsabilités en culpabilisant les harcelé.e.s, les poussant à l’autocensure.
Sortir de ce silence en essayant de comprendre collectivement les enjeux liés aux villes et aux genres et en sensibilisant à ces problématiques est primordial. Nous vous invitons donc à venir échanger et débattre autour des ces questions. La matinée sera dédiée à un temps de discussion. Pour le midi, on amène tous.tes un petit truc à partager pour manger ensemble ! Tandis que des ateliers se tiendront l’après-midi, pour penser et mettre en place des outils de sensibilisation et de communication.