Ces derniers mois la préfecture de Marseille semble avoir décidé de déclaré la guerre aux squateurs et squateuses en s’asseillant sur les maigres lois qui encadrent les procédures d’expulsion.
Expulsions anticipées sur les dates fixées par les juges, non-respect de la trève hivernale (coutumièrement respectée d’habitude bien que les squats n’en bénéficient pas légalement), expulsions express de logements manifestements occupés depuis plus de 48H, expulsions sans décisions de justice, présence d’agents de renseignement faisant du fichage, le tout accompagné de menaces et d’un discourt puant : "le squat à Marseille c’est fini !". Bref, ces derniers temps c’est la violence soit disant légitime de l’Etat qui s’exprime dans ce qu’elle a de plus abject.
Mardi après-midi, c’est donc les habitantEs du 7 rue Mazagran qui se sont vu expulséEs sans procédure et sans avoir été prévenuEs, après presque 4 ans d’occupation. Ce lieu habritait des personnes précaires venues d’ici mais surtout d’ailleurs. De nombreux migrants s’y organisaient pour survivre à l’accueuil de la France. Heureusement, il semble qu’il n’y ait eu aucune arrestation, mais sitôt vidé de ses habitantEs, l’immeuble à été muré, ne laissant pas la possibilité aux expulséEs de récupérer leurs affaires.