Au programme :
Au Vieux Port
- 10h : « Manif de droite » rdv sous l’ombrière, en costume–cravate–robe–chic. On vous fournit slogans et nez rouge !
- A partir de 14h, à la Salle Solidaire (29 bvd Longchamp – 13001 Marseille)
14h : Projection du film La sociale de Gilles Perret
16h : Échanges / débat
18h : Chants militants festifs de « La Lutte Enchantée », Chantons pour lutter ensemble !
19h : Repas préparé par « The Noble Kitchen » (cuisine nigériane)
Une Sécurité sociale élargie à l’alimentation, au logement... Chantons pour lutter ensemble !
Le Conseil National de la Nouvelle Résistance organise la fête de la sécu, on vous explique pourquoi
À 77 ans, malgré les attaques dont elle ne cesse de faire l’objet, la Sécurité Sociale n’est pas un vieux système obsolète. Au contraire, au regard des périls qui nous menacent, elle est essentielle. Fondée en 1946 et héritée de la résistance contre le fascisme, unique à travers le monde, elle est ce qui rend notre présent supportable. Elle est surtout aujourd’hui notre seul avenir désirable. La Sécu est en son principe une institution révolutionnaire faisant rupture avec la logique capitaliste. Elle reconnaît chaque individu comme créateur de valeurs. Elle mutualise une part de la richesse produite qui n’est donc pas distribuée aux actionnaires, pour garantir que personne ne vive plus avec l’angoisse du lendemain.
La Sécu, c’est notre santé, c’est la garantie de nos revenus quand on est malade ou au chômage, quand on prend sa retraite. La Sécu, c’est nos cotisations, une part de la richesse que, nous toutes et tous, nous créons chaque jour. La Sécu est aujourd’hui menacée et la richesse collective est plus que jamais captée au profit des actionnaires. Nous avons peu a peu été dépossédé.e.s de la Sécu, pensée par le Conseil National de la Résistance en 1945 et 1946, avec une gestion par les travailleurs et travailleuses cotisant.es. C’est d’abord le patronat qui a repris la main sur les instances de décision, puis l’État avec l’introduction de l’impôt et la baisse des cotisations patronales. Nous devons reconquérir ce bien commun. Aujourd’hui l’État décide en effet du financement de notre système de soins, non pas sur la base des droits et des besoins individuels et collectifs, mais avec le seul souci comptable de comprimer les « dépenses « , particulièrement celles de l’hôpital public et celles consacrées à la prévention.
Mais ces contributions ne sont pas des dépenses, elles sont un investissement d’avenir au service du bien commun et du bien-être. Dans ce contexte de dégradations sociales et écologiques accélérées, la Sécu du XXIe siècle, garantissant l’égale dignité de chacune et chacun, doit permettre d’engager l’ensemble de la population dans un nouveau combat pour l’émancipation et la justice sociale, incluant la lutte contre la destruction du monde vivant dont nous faisons partie et la rupture avec la logique productiviste. Il est temps de reprendre en main et d’améliorer la gestion de la Sécurité sociale. Il est grand temps d’ élargir son principe et son champ d’application à d’autres domaines vitaux, comme ceux de l’alimentation, l’énergie, l’eau, le logement, ou encore la culture…
Le CNNR organise en octobre 2022 une première concertation sur le sujet autour d’une grande « Fête de la Sécurité sociale » partout en France.
Débats, projections de films, propositions auront lieu du 12 au 30 octobre. L’agenda de ces rencontres est consultable ici