C’est le Canard enchaîné, le 28 septembre, qui annonce ce renfort éblouissant :
Preuve que les préparatifs vont bon train, les CRS testent sur zone, ces jours-ci, un nouveau joujou : un « laser de dissuasion et d’interception ». Développé par une société française, cette arme d’éblouissement non létale est déjà utilisée par les bidasses des forces spéciales !
Pas difficile de retrouver le fabricant de ce « joujou », c’est la société GEIM, basée à Ploermel, dans le Morbihan. Selon la fiche technique de ce « laser gun », dont de nombreuses variantes existent dans le monde et qui ont toutes été d’abord testées dans des zones de guerre, « LDI intègre les dernières technologies de laser et de mise en forme de faisceau qui confère au LDI son caractère particulièrement innovant, tant en terme de puissance que d’efficacité. La lentille de dernière génération garantie une résistance accrue aux contraintes environnementales maritimes et militaires par rapport aux technologies actuelles. » GEIM est fier d’affirmer que c’est « le laser le plus puissant du marché, 6000 mW », qu’il « possède actuellement la plus longue portée (>500m) non létale efficace en matière de dissuasion », que ses batteries lui permette d’être « autonome » jusqu’à 3 heures d’utilisation, et qu’il est « totalement étanche pour les opérations en extérieur ».
Et bien entendu, pour compléter la petite musique de la pseudo « non létalité » des armes du maintien de l’ordre, GEIM affirme que son LDI intègre « un système de sécurité oculaire actif ». « Actif », hein, sinon avec du « passif » ça risquerait de crever les yeux…
Le LDI comme arme de maintien de l’ordre a été présentée la première fois lors du salon Eurosatory 2016 (en juin), et son fabricant récidive ces jours-ci au salon Euronaval, qui se déroule au Bourget jusqu’au 21 octobre.