Les attentats qui ont eu lieu entre les 7 et 9 janvier 2015 dans la rédaction du journal Charlie Hebdo et dans un Hyper Casher, ont suscité une émotion et une indignation non seulement en France mais aussi dans le monde entier. Au soir du premier massacre, la population, par dizaine de milliers, se rassemble dans plusieurs grandes villes de France, mais aussi en Europe et dans le monde entier. Le 11 janvier, la bourgeoisie française organise de grandes marches avec en tête un nombre impressionnant de chefs d’État, de Hollande à Netanyahou en passant par Merkel. Dans le sillage d’un renforcement de l’État policier, de grandes campagnes sur l’unité nationale, la défense de la démocratie, de la liberté de presse et des valeurs républicaines envahissent les chaines de télé et de radio. L’encadrement idéologique et la répression sont les seules réponses qu’offre la bourgeoisie à de tels actes barbares. Les discours écœurants sur le risque d’amalgamer les terroristes avec la population d’origine maghrébine est une manière hypocrite de pointer du doigt cette même population, de diviser la classe ouvrière. Pour les révolutionnaires, ces actes barbares exécutés par des individus complètement fanatisés sont la conséquence d’un système qui s’enfonce de plus en plus dans la pourriture, entrainant derrière lui une frange de la jeunesse issue de l’immigration (comme disent les bourgeois), une jeunesse désespérée, sans avenir, enfermée dans des ghettos. Ce pas de plus dans la décomposition au cœur même des grandes concentrations ouvrières interpelle le prolétariat dont la responsabilité historique est de détruire ce système qui entraîne l’humanité dans la barbarie.
La discussion aura lieu le samedi 28 février à 15h à Mille Babords 61 rue consolat 13001 Marseille.