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Avant mon procès-verbal avec l’officier de police judiciaire, en off, je lui ai dit que les accusations portées contre moi étaient mensongères, qu’il le savait pertinemment et que toute la procédure était purement politique. Il a tranquillement acquiescé avant de se justifier de n’être que le pion d’un système plus vaste. Au commissariat, j’étais le détenu à ne pas louper : les policiers sortaient de leurs bureaux juste pour me faire partager leur plaisir de me voir chez eux.
Peut-être que si je les attire, c’est parce que comme je l’ai appris aujourd’hui, je suis une « atteinte à la sûreté de l’Etat […] anarcho-autonome, anarcho-libertaire (!), individu dangereux susceptible de commettre des actes violents sur tout le territoire national et à l’étranger ». Tels des complotistes, ils pensent que je suis le chef d’une organisation locale structurée.
Les policiers, matons, militaires et autres gardiens de l’état ne comprennent pas qu’il n’y a pas d’organisation structuré en face d’eux, mais un océan de galériens et de galériennes qui luttent pour vivre, pour avoir un toit, pour ne pas subir les oppressions policières, sexistes, racistes, pour ne pas se faire gueuler dessus par un patron pour 7 balles de l’heure, etc.
Merci infiniment à tous ceux qui se sont rassemblés hier soir devant le commissariat. Merci au Pressoir pour le communiqué diffusé avec rapidité...
Jules Panetier
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