Depuis un an le groupe UNICANCER, regroupant les 18 centres de lutte contre le cancer, a lancé un projet de fusion.

Dans la Région, figurent le centre Antoine LACASSAGNE à Nice et le centre Paoli CALMETTE à Marseille.
Le but est de centraliser les Centres de lutte contre le cancer pour réaliser des économies d’échelle, centraliser les activités médicales les éloignant des lieux de vie des malades et au final baisser les budgets alloués à la lutte contre le cancer.

Partenariat Public Privé contre le service public !

Le comité de défense de l’hôpital a dénoncé le regroupement de la pédiatrie à Nice, le groupement de coopération sanitaire avec la fondation Lenval, de statut privé.
Il s’agit, là encore de la même politique qui vise l’ensemble des services publics, de la poste aux aéroports …et qui utilise les mêmes leviers : faire des économies sur le personnel, céder au privé à but lucratif les activités permettant d’équilibrer les budgets, remettre en cause à terme la mission dévolue aux centres anticancereux de prise en charge globale de soins, du traitement et de la recherche.

Malade tu ne rapportes pas assez, patient-e tu coûtes trop cher...

La stratégie gouvernementale vise à culpabiliser malades et assurés concernant le « coût » de leur santé, les établissements concernant leur gestion et leur budget, en faisant voter des lois scélérates comme le budget global, la tarification à l’activité, la loi santé, avec pour seul but de réduire la dépense publique et d’en faire supporter le coût par les malades et les assurés qui le peuvent, les autres relevant d’une couverture minimale.
Ce projet favoriserait l’ouverture de la cancérologie à sa marchandisation par des groupes financiers.

La santé n’est pas une marchandise : accès gratuit pour tout-es !

Pour les usagers, le Centre Antoine Lacassagne représente un lieu de soins de haut niveau, reconnu, fiable, accessible à tous les usagers. Ils viennent de loin, hors métropole, pour y être soignés et suivis.
Les centres anti cancer créés à la libération bénéficient d’un statut particulier, garant d’une certaine éthique.
Il n’y a pas de consultations privées dans ces Centres.
Les usagers savent depuis toujours que la qualité des soins dépend aussi des conditions de travail des personnels.
En ce sens, le projet de fusion qui s’accompagnerait de suppressions de postes, regroupements des activités médicales, délocalisation de services et de postes et centralisation des décisions administratives et médicales ne peut qu’être lourd de conséquences pour l’avenir.
Le comité de défense hôpital santé publique s’oppose à ce projet de fusion et soutient l’autonomie et le statut actuel du Centre de Lutte contre le Cancer.