[M.à.j. 1 juin - Gap] On n’emprisonne pas la solidarité !

Texte et appel initialement publié sur le Facebook du refuge Chez Jesus.

  • Procès reporté et contrôle judiciaire levé !

    Entre 300 et 400 soutiens étaient présent devant le tribunal. Le procès a été renvoyé au 8 novembre, et le contrôle judiciaire de Théo, Bastien et Eleonora a été levé.

Théo, Bastien, Eleonora, toustes libres !

Retrouvons-nous chez Jésus à 6h30 (église occupée de Clavière) pour un départ vers Gap, ou à 8h30 devant le tribunal de Gap (Place Saint-Arnoux).

Jeudi 31 mai se tiendra à Gap le procès Théo, Bastien et Eleonora, trois compagn* arrêté* à la suite de la marche du 22 avril qui avait réuni plus de 200 personnes, avec et sans papiers, et avait traversé la frontière franco-italienne à pied avant d’arriver à Briançon.

Une marche spontanée contre les frontières et contre les uniformes qui la défendent. Une marche aussi contre les néo-fascistes de Génération Identitaire qui demandent la fermeture totale de la frontière, l’augmentation des contrôles policiers et l’augmentation des retours à la frontière pour les « sans-papiers ».

Le 22, la police de Briançon a arrêté trois personnes à la fin de la marche. Théo, Bastien et Eleonore ont fait dix jours de prison à Gap et Marseille et son maintenant mis sous tutelle (obligation de rester à demeure en France, obligation de signer l’interdiction de s’exprimer « en public »).

Jeudi 31 à 8h30 commence le procès. Iells sont accusé* de favoriser l’immigration clandestine en bande organisée. Ielles encourent une peine maximum de dix ans de prison.


Allons nous faire entendre.

Ce procès est un procès politique. C’est la lutte et la solidarité qui s’est nouée aux frontières au cours des derniers mois que l’on accuse. L’accusation de « Bande organisée » en est un exemple. L’État attaque les réseaux de solidarité qui se sont tissés entre les vallées italienne et briançonnaise.

La militarisation tue. Ces deux dernières semaines, deux corps ont été retrouvés à la frontière. Blessing, une jeune nigériane de 21 ans qui tentait de rejoindre la France est morte à la suite d’une course poursuite avec la police Française qui l’a fait tomber dans le fleuve. Mamadou est mort d’épuisement dans les bois de Briançon, après deux jour de marche pendant lesquels il cherchait à éviter les contrôles policiers, toujours plus forts. La frontière tue, et la militarisation est son arme. [1]


Luttons avec tous les moyens nécessaires.

Théo, Bastien, Eleonora, libres maintenant.

Nous aussi nous étions sur ces sentiers.

Notes :

[1Depuis l’écriture du texte une troisième personne est morte à proximité de la frontière franco-italienne. Le texte La frontière tue décrit brièvement les faits

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