24 heures sur 24 enfermé.e.s dans leurs cellules, pas de douche possible, activités annulées, libérations et permissions repoussées, promenades inexistantes, absence de cantines, distributions aléatoires de la gamelle et du pain, parloirs suspendus sans prévenir les proches y compris celleux arrivant d’autres villes, manque de soins médicaux, impossibilité de recharger le crédit du téléphone, audiences reportées pour éviter les transferts au tribunal, poubelles entassées dans les cellules, courrier bloqué.
C’est la semaine d’enfer que les prisonnier.e.s partout en France ont passé suite à la mobilisation lancée par l’intersyndicale pénitentiaire (FO, CGT, UNSA).
Aux Baumettes comme dans d’autres prisons, les maton·ne·s se sont rassemblé.e.s à l’extérieur des murs de la prison en brûlant des palettes. Pendant qu’à l’extérieur ielles étaient en train de griller des merguez et discuter entre elleux, à l’intérieur leurs collègues menaçaient les prisonnier.e.s qui osaient protester : "Nous sommes en guerre contre vous", a dit sans se gêner un chef-maton à un prisonnier.
A Luynes, certain.e.s prisonnier.e.s ont protesté contre cet état de choses. Dans cette même prison, il y a une quinzaine de jours, un prisonnier a été retrouvé mort. Le même est arrivé dans la prison de la Santé et de Seysses ces derniers jours, sans qu’aucune voix ne s’élève pour dénoncer ces morts.
Face à cette situation, un appel à soutenir les prisonnier.e.s a été lancé depuis l’intérieur de prisons. Cet appel a été repris dans plusieurs villes dont Marseille, où une vingtaine de personnes s’est retrouvée pour faire un coucou et soutenir les prisonnier.e.s avec des cris, des prises de parole, de la musique et des feux d’artifice. Tant du côté du bâtiment des femmes que du côté des hommes, la réaction ne s’est pas fait attendre et toute la prison a répondu avec chaleur, avec des cris et des objets enflammés lancés par les fenêtres des cellules.
Malheureusement, la distance et le bruit n’ont pas permis de communiquer directement avec les prisonnier.e.s et d’en apprendre plus sur la situation à l’intérieur.
Dans l’attente des nouvelles de cette semaine et de voir si les activités et les parloirs reprennent comme annoncé par l’intersyndicale des maton.ne.s, on rappelle le rendez-vous de dimanche 26 mai à 15h devant la prison des Baumettes pour continuer à soutenir toustes les prisonnier.e.s !
