"Enfermer toujours plus et aussi pour les peines les plus courtes", voici le mantra du nouveau Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui réussit l’exploit de faire passer Darmanin pour un modéré.
Mais c’est dans la droite ligne de ses prédecesseurs que celui-ci continue de prôner la construction de nouvelles prisons, solution ultime à la surpopulation carcérale, phénomène qui comptait en septembre près de 79000 détenu·e·s pour 62000 places.
Les défenseur·e·s de cette société de l’enfermement se saisissent volontiers des faits divers carcéraux pour nourrir leur rhétorique morbide. Aussi, la tragique mort d’un détenu des Baumettes égorgé par son codétenu il y a quelques semaines a tôt fait de se transformer en un argument de plus pour mettre fin à la surpopulation carcérale au moyen de toujours plus de cages.
C’est un fait, être enfermé·e à trois voire quatre dans des cellules prévues pour deux personnes est l’énième torture à ajouter à la liste quotidienne des horreurs que réserve la prison à ses pensionnaires : violences des matons, humiliations, enfermement, éloignement des proches... La liste est longue, et l’existence seule des barreaux et des murs des prisons suffit à se révolter contre leur existence.
Nous ne le répéterons jamais assez : chaque mort en prison est et sera toujours de la responsabilité des seuls enfermeurs !
Face à celles et ceux qui veulent toujours plus de répression,
Face à celles et ceux qui veulent toujours plus de prisons
et qui se plaignent de la surpopulation carcérale,
La seule solution c’est la liberté et la destruction de toutes les prisons !