Il s’agit de notre procès à nous tou-te-s, militant-e-s contre la loi travail !
La confirmation d’une relaxe équivaudrait à la délivrance d’un permis d’écraser des syndicalistes !
Nous ne pouvons pas laisser passer ça !
Soyons là pour leur montrer notre soutien !
RAPPEL DES FAITS :
"Le parquet d’Aix-en-Provence a interjeté appel de la relaxe du chauffeur qui avait foncé sur un barrage filtrant à Vitrolles blessant deux militants CGT à Vitrolles, a annoncé leur avocat Me Jean-Pascal Benoit.
Le jugement de relaxe rendu mardi dernier avait suscité l’émotion, des victimes d’abord. Les motivations avaient choqué nombre de militants et de citoyens tant il s’assimile à un permis de foncer.
La présidente du tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence, Stellina Boresi, avait en effet motivé la double relaxe des chefs de violences volontaires avec arme par destination et de blessures involontaires « par l’état de nécessité et de contrainte morale » du prévenu, plaignant au cours des débats à plusieurs reprises ce « chauffeur qui se lève tôt pour aller travailler ».
Le représentant du ministère public avait lui requis sa condamnation à 100 jours amende à 3 euros et à 6 mois de suspension du permis, d’autant qu’il était en récidive.
Le 26 mai à 9h30, au volant d’un semi-remorque de 44 tonnes, ce chauffeur de la société TFC, n’avait pas supporté d’être immobilisé à un barrage filtrant sur le rond-point de l’Anjoly à Vitrolles.
Les manifestants de la CGT et d’autres organisations contre la loi Travail laissaient pourtant passer les voitures au compte-goutte. Il n’y avait pas de tensions et ils manifestaient dans un bon état d’esprit témoigneront des automobilistes spectateurs impuissants de la scène.
Furieux, il avait percuté le Kangoo d’une famille devant lui. Nadia, 24 ans, postière CGT et secrétaire de la section PCF de Vitrolles s’est alors retrouvée projetée sous les roues du camion, le chauffeur continuant sa course folle avant d’être bloqué à un second barrage.
Nadia, une des victime était hospitalisée avec un traumatisme crânien, une plaie profonde du bras. Ses blessures étaient évaluées à 7 jours d’ITT par la médecine légale. La seconde victime, un ouvrier du livre CGT et militant communiste, souffre d’un écrasement des deux membres inférieurs. "
(La Marseillaise le 4 juillet 2016)