Nous étions près de 800 personnes mobilisées pour le funeste anniversaire de l’ouverture du local du bastion social situé rue Fort notre Dame. Le problème existe depuis bien plus longtemps. Ce sont simplement les militant.e.s de l’Action Française qui se recyclent derrière une nouvelle bannière. Toujours les mêmes pratiques et discours. Partout où ils passent, la vie de quartier se dégrade. Le terme « social » dans le =bastion n’étant que le moyen d’exprimer une idéologie nationaliste.
C’est ce que nous voulions rappeler aux Marseillais.e.s.
Malgré un bon départ avec un cortège dynamique, la partie n’a pas duré bien longtemps...
A peine arrivé.e.s sur la Canebière, les flics, requinqués par le soutien indéfectible de la part du gouvernement, se sont sentis pousser des ailes, et ont attaqué soudainement le cortège, sans raison. La répression que nous avons subi est le reflet de celle des dernières mobilisations marseillaises : aveugle et massive. On rappellera la mort de Zineb, au cours d’une mobilisation contre le logement indigne. Car à Marseille, nous comptons nos mort.e.s. Et ce qui nous fait sortir dans la rue n’est pas qu’une question « d’idées » : La tristesse, car nous avons été touché dans notre chair, puis la colère, bien sûr, est notre moteur. Le temps de digérer cette énième exaction policière, nous étions déjà reparti.e.s en direction du Vieux Port pour mener la manifestation à son terme. Cela peut paraître dérisoire, mais face à la détermination de la préfecture, le simple fait d’arriver à finir une manifestation correctement devient un exploit. Le cortège s’est dispersé dans le calme... Jusqu’à ce que la police, une fois de plus, charge sans raison, comme à son habitude. Les militant.e.s du Bastion peuvent tranquillement continuer leur soirée sous protection policière.
Cette mobilisation unitaire en appelle d’autres. Il nous faut maintenir la pression. Toute les stratégies sont bonnes pour limiter leur influence, annihiler leur présence. L’objectif est clair pour nous : fermer ce local fasciste. Mais ce ne sera qu’une petite victoire face à la progression de la pensée réactionnaire. C’est pourquoi nous devons continuer à nous organiser et faire avancer l’antifascisme radical, populaire et révolutionnaire.