Après une interpellation, et de longues heures de GAV, le procureur peut choisir de juger la personne arrêtée dans la foulée en la présentant en audience de comparution immédiate. Il est également possible qu’il choisisse de lui remettre une convocation pour une audience fixée à une date ultérieure (souvent plusieurs mois plus tard). Dans tous les cas, le jugement est un moment est décisif puisque les juges décident de la culpabilité et fixent le quantum de la peine.

Quand on est sur le banc des accusés, on sait qu’on va passer un mauvais moment. Bien évidement les juges prennent un malin plaisir à nous faire la morale et tout est prétexte à humiliation. Nos opinions politiques ne s’arrêtent pas aux portes du tribunal, on souhaite parfois affirmer certaines convictions ou simplement limiter la casse en empêchant la justice de jouer avec nous comme avec des marionnettes.

Pour ces raisons, il est primordial de réellement préparer son propre procès. En effet, bien trop souvent le rôle de la justice, visant à nous réprimer ET à nous humilier, est facilité par notre propre abandon du combat qui s’annonce. Un procès n’est jamais agréable donc autant venir un tant
soit peu armé.

Nous avons fait le constat qu’il était peu fait état de la préparation d’un procès dans les différents textes d’autodéfense juridique de conseils. C’est pourquoi nous avons souhaité réunir ici quelques éléments issus de l’expérience de la CAJ et de nos expériences individuelles face à la répression.

Ce texte ne se veut pas exhaustif et nous espérons pouvoir le compléter au fil des échanges qu’il entraînera. Nous avons fait le choix de ne pas aborder ici le cas de l’instruction qui pourrait faire l’objet d’une brochure à part entière et nous nous concentrerons sur la préparation du procès correctionnel, c’est-à-dire de l’audience de comparution immédiate ou n’importe quel procès sur convocation.

A lire !!!

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