Soirée « Spécial Mexique » à la Casa Consolat

Vernissage expo/photos de Patxi Beltzaiz (avec vente des photos en soutien à Miguel Angel Peralta Betanzos) dès 19h le 20 janvier ; suivi de la projection de "Le vent de la révolte" d’Alessi del ’Umbria (sur les luttes autour du ravage des éoliennes) et d’une discussion sur les luttes au Mexique, puis d’un repas mexicain. C’est à la Casa Consolat au 1 rue consolat 13001 Marseille. L’entrée est à prix libre.

EXPO/PHOTOS, VERNISSAGE DÈS 19H

HUEHUENTONEANDO - Eloxochitlán de Flores Magón - MEXIQUE

"« Vamos a huehuentonear » me dit Miguel d’un air malicieux. Devant mon air ahuri, il éclate de rire. À Eloxochitlán, les huehuentones, les âmes des défunts reviennent chaque année à la fin de la récolte du maïs, plante sacrée pour les Mexicains. Une fête qui se cale sur un rythme agricole pour que la table soit abondante et accueillante pour tous les morts de passage.

Miguel Ángel Peralta Betanzos est un jeune indigène mazatèque, anarchiste et membre de l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán de Flores Magón,Oaxaca. Le jeudi 30 avril 2015, vers 17h30, Miguel Ángel Peralta Betanzos a été arrêté au centre-ville de Mexico. Cette arrestation a été perpétrée avec une grande violence par trois personnes en civil sans identification ni mandat d’arrêt, accompagnées de plus de 20 policiers « ministériels » de la ville de Mexico. Toutes ces irrégularités concernant l’arrestation de Miguel constituent une attaque de plus contre l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán, dans la continuité de celles perpétrées depuis 5 ans par Manuel Zepeda Cortéz. Cet ex-président municipal siégea à la Présidence municipale après s’y être imposé de façon autoritaire, piétinant ainsi le système communautaire basé sur les « us et coutumes indigènes » dont l’Assemblée Générale est l’organe de prise de décision."

PROJECTION SUIVIE D’UNE DISCUSSION 20H/20H30

« Le vent de la Révolte » réalisé par Alessi Dell’Umbria 

SYNOPSIS :

Ça se passe au Sud du Mexique, dans l’Isthme de Tehuantepec. Une vaste plaine parsemée d’immenses lagunes, occupée par des populations indigènes, que des multinationales de l’éolien sont en train d’investir. Près de 800 éoliennes y sont déjà en activité, à terme le projet est d’en implanter 5000, transformant l’Isthme en parc mono-industriel, le plus grand site éolien de tout le continent américain.

Les communautés indigènes se retrouvent devant le fait accompli, dépossédées de leurs territoires et confrontées à des nuisances écologiques inattendues, tenues à l’écart de décisions qui vont pourtant entraîner des conséquences irréversibles sur leur mode de vie : aucune consultation publique, aucune étude sur les conséquences, tout se joue en secret entre des élus notoirement corrompus et les compagnies multinationales. Des vigiles en uniforme interdisent désormais l’accès à des terres auparavant communes, des pistoleros menacent les opposants, des campagnes de calomnie médiatique et de répression policière se multiplient à leur encontre : L’énergie propre s’impose par des procédés plutôt sales...

Le gouvernement mexicain n’en a cure, qui récupère dans cette affaire des bons carbone. Quand à l’électricité produite par ces champs éoliens, elle n’est nullement destinée à la consommation locale mais à d’autres multinationales, agroalimentaires comme Coca-Cola, Heineken, ou de grande distribution comme Wal-Mart, Soriana... Pour comble, les multinationales qui s’approprient peu à peu l’Isthme sont espagnoles, ce qui réveille de douloureux souvenirs dans cette antique terre de rebéllion...

Comment les indigènes résistent à ce qu’ils ressentent comme une autre invasion coloniale, et au nom de quelle vision du monde irréductible aux critères de rentabilité occidentale, voilà ce que ce que raconte "Le Vent de la Révolte".

PS :

Pour plus d’info sur le documentaire / https://fr.ulule.com/vent-revolte/

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