Faire la grève, ça veut dire : sortir du regard de l’oppression individuelle vécue jour après jour, comprendre ces situations comme un vécu collectif, se défendre contre la discrimination inscrite dans un système sexiste, raciste, homophobe, transphobe, classiste.
On s’intéressera à l’histoire des grèves feministes et à des expériences d’ailleurs, qui donnent de la force ou nous font apprendre. Dans l’idée d’un féminisme intersectionnel, on se questionnera sur les différents mouvements et lignes de fractures du féminisme : comment lutter contre le féminisme réactionnaire qui lui aussi se revendique du mouvement féministe et qui s’incarne dans le féminisme libéral, le fémonationalisme et la transphobie ? Quel critiques peut-on formulr sur l’écoféminisme ? Comment construire un féminisme qui prenne en considération les discriminations anti-LGBTQIA+ et le classisme ?
En suivant le mouvement de la grève contre la réforme des retraites, on se demandera en regard de la grève féministe du 8 mars : quel rôle peut jouer le féminisme dans un mouvement social, quel lien nouer avec les questions de l’exploitation au travail ou des inégalités économiques ? Quelle force peut-il donner ?
Nous partagerons des textes écrits par des collectifs féministes, des philosophes - et nous nous réjouissons de recevoir vos contributions pour ce thème du mois de mars.
Tous les articles publiés dans ce cadre seront recensés dans cet article !
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Travail gratuit et grèves féministes
C’est le titre d’un ouvrage de Silvia Federici publié en 2020, et mis à disposition gratuitement en ligne par les éditions Entremonde. On a pensé qu’il trouverait fort bien sa place dans le thème du mois !
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Le travail du sexe contre le travail
Pour certains et certaines, reconnaître le travail sexuel comme un travail est une démarche libérale, homogène à la marchandisation des corps. À l’encontre de cette idée fausse, Morgane Merteuil propose d’examiner (...)