La manifestation a été préalablement déclarée en préfecture par l’association Tous Migrants mais a été suivie par différents collectifs luttant de part et d’autre de la frontière. Parmi les banderoles déployées certaines faisaient écho à la journée du 08 mars, rappelant que la frontière est un lieu d’oppressions racistes, classistes mais aussi sexistes.
Depuis le 16 novembre 2020 la présence des forces de l’ordre à la frontière s’est intensifiée [1], obligeant les migrant.es à emprunter des routes de plus en plus dangereuses en plein hiver. Les premières personnes impacté.es par ces politiques répressives sont les familles, les blessé.es, les femmes enceintes et les personnes âgées… Le 05 mars 2016 un jeune exilé a dû être amputé des deux pieds après avoir été retrouvé presque mort au milieu de la montagne. C’est dans ce contexte de répression que des solidaires montent tous les soirs dans la montagne, pour venir en aide aux personnes perdues, et dissuader les pratiques policières illégales [2]. Souvent accusé.es à tort d’être des passeur.euses, plusieurs d’entre elleux sont sous le joug de procédures judiciaires. (Des appels à rassemblements devant les tribunaux de Gap [3] et Grenoble [4] seront communiqués ultérieurement).
Les camarades italien.nes sont également victime de répression : la casa cantionera - un squat accueillant des exilé.es – est menacé d’expulsion depuis plusieurs mois ; très récemment des perquisitions ont eu lieu à la frontière entre l’Italie et la Slovénie contre des solidaires…
Des militant.es français.es et italien.nes se sont donc retrouvé.es symboliquement à la frontière. Plusieurs prises de paroles ont eu lieu en français et en italien afin de dénoncer les agissements des forces de l’ordre et de faire un appel à soutien à toutes les personnes souhaitant les rejoindre.
“Mur par mur, pierre par pierre, nous détruirons, toutes les frontières”