Il semble que ces derniers temps, l’exécution par mandat d’arrêt européen et l’extradition qui en découle, soient devenues de simples formalités pour la justice européenne. Nous l’avons vu récemment en Italie à plusieurs reprises, mais aussi à l’occasion de la répression qui a suivie les émeutes de Hambourg ou bien en Grèce et en Espagne. Les polices européennes affinent leurs armes et leurs collaborations semblent se faire plus étroites, s’échangeant tuyaux et services. Dès lors, il me semble qu’il nous appartient de nous pencher sur la question et d’en étudier les mécanismes. »
(extrait de la lettre de Carla depuis la taule de Fresnes, le 19 août 2020)
Mardi 6 octobre à 19h à Manifesten (59, rue Thiers 13001 Mars).
Attention : jauge covid limitée à 30 personnes simultanément présentes...
Ces dernières années, on a vu s’intensifier la collaboration entre les polices des différents états européens. Plusieurs ami.es et camarades ont fait les frais de cette « coopération » européennes : Loïc, arrêté à Nancy et extradé à Hambourg au printemps 2018 ; Marco, arrêté à Toulouse en juin 2018 et extradé en Italie ; Natascia, arrêtée à Bordeaux en mai 2019 et extradée en Italie ; Vincenzo, arrêté à Saint-Gravé dans le Morbihan en août 2019 après 7 ans de cavale ; Roberto, arrêté à Saint-Étienne en juin 2020 et extradé en Italie ; Carla, arrêtée en juillet 2020 après un an et demi de cavale et extradée en Italie.
En s’intéressant à la question des arrestations et des extraditions de la France vers Italie, on remarque comme une coïncidence entre l’arrivée au pouvoir du fasciste Salvini et la vague d’extradition entre ces deux pays. Salvini devient ministre de l’intérieur le 1er juin 2018 et c’est au même moment que s’intensifie la répression contre les anarchistes en Italie. Entre 2018 et 2019, les extraditions se multiplient. En septembre 2019, Salvini perd la main au profit d’un gouvernent dit de gauche, mais ce n’est pas pour autant que la répression comme les extraditions ne s’arrêtent. Mais c’est aussi l’ensemble des polices européennes qui travaillent entre elles, comme on l’a vu avec l’extradition de Loïc en Allemagne. Ou qui travaillent même avec leurs homologues extra-européennes : comme vient de le faire la police française, répondant volontiers aux demandes de la police turque par l’extradition de Mehmet Yalçin, un militant kurde réfugié en France depuis 15 ans, qui a été reconduit à la frontière à la mi-septembre 2020 pour sa supposée proximité avec le PKK...
En ce qui nous concerne, donnons-nous les moyens d’organiser la solidarité à l’échelle européenne.
AeCAB : All european Cops Are Bastards !
La solidarité est notre arme !
