Chronologie d’une maltraitance psychiatrique et socio-judiciaire mortifère

Il s’agit d’un résumé article-témoignage sur des injustices et des souffrances infligées à une citoyenne, coupable d’être malade et d’avoir demandé de l’aide. Victime des formes de la maltraitance les plus cruelles à Aix-en-Provence. Tous les éléments et les preuves cités ont été bien authentifiés et vérifiés.

Aix-en-Provence. Chronologie d’une maltraitance psychiatrique et socio-judiciaire mortifère.

Le cas de Nathalie Dale, née le 21 mai 1970, morte le 31 janvier 2014 par
« Défaillance respiratoire due au surcharge médicamenteuse »
.

Comment a-t-elle fait face ?

Résumé

Cet article-témoignage s’inscrit dans un esprit d’indignation et des interrogations sur des enchaînements dramatiques des logiques institutionnelles qui ont abouti à la destruction d’une citoyenne à l’âge de 43 ans. Rien ne justifie l’acharnement psychiatrique, socio-judiciaire et préfectoral contre une personne innocente coupable d’avoir demandé de l’aide et d’être écoutée. Les acteurs institutionnels de ce triangle infernal ont préféré faire abstraction de ses souffrances et de son innocence pour « justifier » des actions synonymes d’une fiction dans un film cinématographique.

Nathalie a été victime d’une maltraitance psychiatrique dans le centre hospitalier de Montperrin à Aix-en-Provence durant toutes les périodes de son hospitalisation, du 01 janvier 2010 au 26 avril 2010 et du 19 octobre 2010 au 19 janvier 2011. Une mise sous curatelle renforcée le 08 avril 2010 a été une courroie d’étranglement et d’étouffement par la dépossession de ses allocations « gérées » par des mandataires du « service judiciaire de protection des majeurs », agissant dans une association au fonctionnement d’une entreprise.. L’acharnement triangulaire n’avait pas pris de pause et avait continué après sa sortie de l’hôpital le 19 janvier 2011 jusqu’à sa destruction totale le 31 janvier 2014, laissant derrière un enfant né le 30 mars 2010 qui ne l’a jamais vu, enlevé par la psychiatre et ses collaborateurs. Les mandataires la réduisaient à un dossier comptable à boucler et la psychiatre à un récipient dans lequel on déversait des cachets et des injections jusqu’à l’immobilisation totale de son corps. Toutes ces pratiques ont été menées au non de « soin » et de « protection judiciaire des majeurs » dans le pays des droits de l’Homme.

Cependant, toutes les démarches ont été effectuées auprès de ces acteurs pour éviter le drame, ils ont été bien informés et alertés par des rapports communiqués à leurs services pour agir, ils n’avaient rien fait. S’ils avaient pris en compte seulement une petite partie de ce qui leur a été communiqué, Nathalie aurait été sauvée. Malheureusement, ils ont agi à leur manière comme des prédateurs, ils sont des vrais prédateurs. Pire. Ils l’ont poussé à la mort. Et pourtant, elle avait fait face à cette inhumanité grandissante dans un état d’esprit citoyen et actif pour vivre dans la dignité et la paix. Elle a laissé derrière elle des manuscrits qui témoignent de la lutte qu’elle a menée pour ses droits et des souffrances qui lui ont été infligées par l’ensemble des services concernés dans cette ville insensible aux détresses et aux appels de secours des personnes vulnérables.

L’hostilité dont elle a fait objet était sans commune mesure. Et que dire de toutes ces injustices et de ces souffrances au su et au vu des « sages d’une cité » déshumanisée ?

Par leur passivité et leur silence violent, ils ont manifesté leur proximité sociale et idéologique avec les bouchers des vulnérables et des malades. Ilos sont des bouchers. Leur seul réflexe a consisté à« vomir » des explications de bas étage du type « Il s’agit d’un cas exceptionnel ».

Dale Nathalie : Née le 21 mai 1970 à Cagnes-Sur-Mer

Morte le 31 janvier 2014 à Aix-en-Provence après de longues années de maltraitance psychiatrique et de souffrance.

Enterrée le 27 février 2014 à 17h au Grand cimetière de Saint-Jean à Puyricard dans le Pays d’Aix par son compagnon M’hamed EL Yagoubi après avoir passé un mois dans la chambre mortuaire.

Par voie de conséquence, deux plaintes ont été déposées le 12 novembre 2014 au TGI d’Aix-en-Provence :

1) Contre la psychiatre hospitalière pour homicide involontaire et maltraitances

2) Contre la mandataire désignée par le service de protection judiciaire des majeurs pour négligence systématique et escroquerie

Une audition a eu lieu le 15 juin 2015 dans le service de la police judiciaire au commissariat d’Aix-en-Provence. Son compagnon a confirmé tous les éléments cités dans les deux plaintes, renforcées avec d’autres preuves et accompagnées d’un mémoire de plus de 30 pages. Il a persisté et signé le procès-verbal avec force et fermeté pour la justice et la dignité de Nathalie.

Faudrait-il croire encore aux suites à donner ? Dans tous les sens, quelle que soit la décision, elle ne la fera pas revenir. Seules les traces qu’elle a laissées derrière elle lui rendront justice dans le temps et quand cette majorité mettra fin à son silence et sa passivité face à l’horreur. Seules des
luttes et des mobilisations citoyennes pour la dignité des personnes vulnérables victimes des formes de maltraitance psychiatrique et sociale pourraient modifier le cours de leur vie.

C’est dans ce cadre que je lancer un appel fort et humain à tous les citoyens et à toutes les sensibilités pour me soutenir dans ce combat qui m’était imposé. La maltraitance psychiatrique et socio-judiciaire n’est pas un cas ou un dysfonctionnement d’un service. Elle est un fait institutionnel et social bien enraciné mis à l’ombre comme un tabou dans un Etat qui se dit de droit.

M’hamed EL Yagoubi,
Compagnon de Nathalie

Télécharger le document complet :

Chronologie d’une maltraitance psychiatrique et socio-judiciaire mortifère

PS :

Voir aussi :

http://www.forumpsy.net
http://www.cnvp84.fr rubrique "Témoignages"

http://www.millebabords.org

http://cvjn.over-blog.com (Collectif Vérité et Justice pour Nathalie)

A lire aussi...