Sommaire
- A mort la Grèce, longue vie à nous
- MASOVKA : De notre décision de poursuivre en justice le service « anti »terroriste
- Ταξική Αντεπίθεση (Contre-attaque de classe / Thessalonique) : Le 15/4, les habitants de la ville dans les rues au côté du mouvement étudiant !
- prise de position publique du squat de pa.pei à propos de l’assemblée générale du 14/4
- Microphone contre le massacre des animaux à Pâques
Articles tirés d’Indymedia Athènes :
A mort la Grèce, longue vie à nous
Article anarcho-feministe relatifs aux évènements de la manifestation du 8 mars
Article initial
09/04/2021
De : 1.312 Witches (anonyme)
Le 8 mars, pour la journée internationale des femmes, des milliers de personnes ont défilé dans les rues du centre d’Athènes, pour les droits des femmes et contre le patriarcat, le sexisme et l’exploitation par l’État et le capital. La manifestation a commencé Place Klathmonos, est passée par les axes centraux et par le parlement grec, tandis qu’une partie de la manifestation a symboliquement choisi de terminer son parcours rue Gladstonos, où Zak Kostopoulos/Zackie Oh a été assassiné au cours d’un lynchage en 2018. Cette rue nous rappelle la violence des autorités envers quiconque dévie des stéréotypes sociaux imposés par celleux d’en haut. Ce qu’il s’est passé, c’est que dans cette rue flics et petits bourgeois ont assassiné Zackie Oh en la en la rouant de coups.
Quelques minutes après que la manif soit arrivée à Gladstonos, un homme s’est approché de nous en brandissant une icône de la vierge Marie. Pour nombres d’entre nous cet homme en particulier nous est familier, puisqu’il a l’habitude d’errer dans les rues d’Athènes en brandissant des symboles chrétiens, des impressions d’images de femmes brûlant en enfer, criant que les femmes sont sales, traitant de salopes celleux qui portent des leggings, etc. En dépit de sa provocation, il lui a d’abord été demandé de partir, sans qu’aucune violence ne soit utilisée contre lui, il n’était pas encerclé et la voix était toujours libre pour qu’il s’échappe, mais il a choisi de continuer à provoquer et à offenser les personnes présentes. Dans cette situation, où il était en train de provoquer et de tenter de faire intrusion dans la foule, certaines personnes ont spontanément fait acte d’opposition envers le symbole de l’icône chrétienne et sa signification. Il lui a été dit une fois de plus que son intervention n’était pas la bienvenue et les gens autour lui ont tourné le dos. Seulement à ce moment-là il est enfin parti, alors que la police anti-émeute approchait les lieux.
Comment une leçon Chrétienne-Orthodoxe pourrait être acceptée ou bien reçue par des personnes que cette même religion a foutu à la porte de chez elleux, quand ses porte-paroles prêchent régulièrement la haine envers celleux qui s’écartent de leur stéréotypes sociaux ? La Chrétienté est la plus haute autorité dans ce pays, une autorité que peu osent remettre en question, qui depuis des décennies perpétue et nourrit le système patriarcale par la promotion de ses « valeurs » et qui encourage son inséparable connection avec l’État grec, la propriété et la nation. Elle impose une série d’oppressions, dès notre naissance, basée sur des règles de genre. Les femmes existent seulement en tant que filles de leur pères, puis en tant que propriété de leurs maris, elles sont autorisées à avoir des rapports sexuels uniquement si elles sont mariées, un mariage qui les piègent dans une situation dans laquelle elles « doivent avoir peur des hommes ».
L’institution de l’Église s’empare de chaque opportunité pour nous rappeler que nous sommes sales quand nous avons nos règles ou quand nous portons des pantalons. Nos rôles dans la société doivent être celui de femmes faibles et d’hommes forts, et toute déviation de ces rôles est considérée comme anomale aux yeux des « Pères de l’Église » et est condamnée. Celleux qui dictent ceci ne manquent aucune occasion de bénir les pulsions nationalistes et fascistes des grecs qui participent aux manifestations pour la Macédoine ou les dernières acquisitions militaires de l’armée grecque. Enfin et surtout, comme nous avons récemment pu le voir au parlement Européen avec le vote d’un membre et trafiquant d’Aube Dorée - Ioannis Lagos - ainsi que celui du membre Nouvelle Démocratie du parlement Européen Kimpouropoulos, même un ovule fertilisé a plus de droit qu’une femme en a sur son propre corps. Les symboles chrétiens rassemblent autour d’eux le noyau dur de la Grèce nationaliste, tandis qu’ils sont utilisés par les fascistes comme moyens d’influence sociale et bien sûr, une action à leurs encontre ne peut sous aucune circonstance être comparée à une action contre des symboles et des espaces affiliés à des minorités.
Dans les heures qui ont suivi, une vidéo prise sur les lieux de l’incident a été publiée sur internet et a été diffusée sur les réseaux sociaux, accompagnées de commentaires misogynes, sexistes et homophobes envers les participant·es, en en ciblant et harcelant certain·es spécifiquement. La vidéo était également accompagnée de nombreuses condamnations de la violence, défenses du droit démocratique à la liberté de religion, accusations parlant d’immunité et de comportements abusifs de la part des personnes qui ont causé tort aux symboles religieux. Plusieurs sites internets bien connus ont intentionnellement mal reproduit les faits, dans le but, une fois encore, de délégitimiser quiconque manifeste et se bat contre les oppressions issues du système pourri dans lequel nous vivons. Ils ont dû inventer une histoire à même de blamer le mouvement féministe qu’ils haïssent. À l’inverse de tout ce qui a été rapporté, cette personne n’était pas un simple passant venu sauver l’icône que les manifestant·es avaient amené afin de la « désacraliser » et il ne s’est pas non plus retrouvé sans protection et menacé au milieu d’une groupe de féministes dangereux·ses et énervé·es. Mais ceci n’était pas la fin de ce foutoir. Une fois encore, Bogdanos, la « poucave nationale », soutenu par le politicien d’extrême droite négationniste de l’holocauste, Vellopoulos, n’a pas seulement entrepris des actions légales, mais a également ciblé un professeur de l’Université Nationale Kapodistrian d’Athènes, qu’il a reconnu, non pas parce qu’on l’identifie en train de faire quelque chose de plus que de se tenir là pendant quelques secondes, mais parce que cet homme possède des archives des visages et opinions politiques de personnes, dans le but de nous prouver, exactement comme l’a fait son collègue Kiranakis, que les fascistes sont toujours à l’intérieur du parlement grec. Le ciblage et les menaces ont été relayés majoritairement par des pages chrétiennes et nationalistes, confirmant là encore que la « religion de l’amour » baigne dans le sang. Cette chasse aux sorcières confirme qu’une attaque contre un symbole chrétien-orthodoxe rassemble toutes celles et ceux qui en maintiennent les fondations, la première ligne de défense de l’orthodoxie en Grèce, le fascisme.
Toutes celles et ceux d’entre nous qui étions dans la rue ce jour-là avions en tête que nos idées, nos looks, notre simple existence, mettent mal-à-l’aise une grande partie de la sainte société grecque. Et nous y faisons face chaque fois que nous organisons publiquement un rassemblement ou une manifestation anti-patriarcale. En contraste avec toutes les autres problématiques sociales, celle-ci rencontre aisément lynchage et moquerie, que ce soit de la part de passant·es, de personnes à leurs balcons, ou assis·es sur leurs canapés. Ça semble d’autant plus facile puisque, aux yeux des misogynes, une masse de personnes qui n’est pas protégée par des hommes est considérée comme vulnérable et incapable de se défendre. C’est pourquoi, chaque fois que nous « osons » parler et agir avec ces caractéristiques, nous nous attendons à une possible attaque (honnêtement, nous ne pouvons même pas nous souvenir d’une seule manifestation queer-féministe qui se serait passée sans accrochage) et nous avons toujours en tête une procédure de désescalade, précisément pour éviter que d’autres y saisissent une opportunité de nous calomnier, en espérant qu’au bout du compte, ce que nous disons sera entendu.
La lutte féministe est une lutte contre la commercialisation de nos corps et contre la conversion de nos oppressions en spectacle, c’est pourquoi les moyens de propagande mainstream sont clairement un ennemi. Nous vivons, cependant, dans l’ère des réseaux sociaux, et cela rend la question du « spectacle » plus difficile à gérer. Bien sûr il impossible mais qui plus est erroné d’essayer d’empêcher quiconque de « capturer » l’expression publique d’une idée politique. Pourtant, nous ressentons récemment de plus en plus la pression d’être la cible de photos et de vidéos publiées. Ciblages et humiliations basés sur des stéréotypes de genre ou de look qui puent l’homophobie, la xénophobie et le sexisme tout en présentant la personne ciblée pleine de peurs, d’insécurités et de cauchemar
Enfin, comme l’a montré le partage de la vidéo par des personnes du mouvement féministe et libertaire, nous comprenons que cet action ait été critiquée. À ces personnes, ces cyber juges de spontanéités lors de mobilisations féministes nous répondons tout d’abord que la religion dominante a été imposée à travers un nettoyage ethnique, des massacres et des viols, et ses symboles sont en eux-mêmes la confirmation de la violence et de l’autoritarisme. La logique mettant au même niveau la dégradation d’une image de Marie et l’attaque du Coran est au minimum raciste (réfléchissons à la raison pour laquelle nous n’avons pas de mosquées à Athènes). Aussi, une critique de la réaction spontanée dans la rue de personnes opprimées, articulée en terme de pureté politique, avec une analyse telle que « ielles sont allé·es trop loin » qui, au lieu d’être exprimée lors de procedures collectives ou de conversations privées, sort dans la sphère publique des médias sociaux réduit la probabilité d’une telle action spontanée. C’est pour cela que quand finalement une voix est entendue, alors que l’État et les standards de société demande notre silence, il serait mieux de ne pas la critiquer depuis une position sûre de sobriété. Depuis la perspective de ces critiques la violence est uniquement identifiée comme l’image d’un mec macho. Pour nous, même si nous comprenons d’ou vient cette confusion, la violence qui confronte la violence que nous recevons des relations de pouvoir dominants, est une partie intégrante de notre lutte. La violence est tout autour de nous et certaines de ses formes ne sont pas machos, telle que la haine dans les discours sur internet. Et parce qu’il est impossible de créer du jour au lendemain une société sans violence nous décidons de la politiser, de lui donner de nouveaux sens et d’en faire une part de nous, en l’ajustant à nos buts.
1.312 witches
MASOVKA : De notre décision de poursuivre en justice le service « anti »terroriste
Article du collectif Masovka
Article initial
28/03/2021
De : Masovka
« Que cela vous plaise ou non, le combat pour qu’Aris soit le dernier citoyen torturé ne fait que commencer. »
Après l’enlèvement et la torture de notre camarade Aris Papazacharoudakis par le service antiterroriste et après s’être assuré qu’il était libre, à l’extérieur, avec nous, nous avons été immédiatement confrontés à un dilemme moral traditionnel.
Comment confronter ouvertement, frontalement, ceux que personne n’a jamais pu atteindre ? Un service qui fonctionne avec la tolérance absolue de l’État, avec une suprématie concédée, avec le financement de millions, le surarmement et l’anonymat complet. Comment allons-nous gérer les ombres qui ont agi sur son corps, surtout lorsqu’elles sont dans l’obscurité ?
Une Manif aurait-elle un sens ? Peut-être, mais ce ne serait pas suffisant vu la gravité de la situation. Une plainte aurait-elle du sens ? Notre partenaire nous a rattrapé lorsqu’il est sorti avec le courage de son nom et de son visage pour dénoncer ce qui lui était arrivé ainsi qu’à son ami, frère et camarade co-accusé O.M. Nous n’avons pu que le soutenir dans son choix.
Qu’est-ce qui aurait du sens ? Pas seulement sur une base idéologique, propagandiste et informationnelle comme cela a déjà été fait grâce à la mobilisation de milliers de personnes qui se sont précipitées pour condamner l’événement. Mais sur une base matérielle, qu’est-ce qui pourrait engendrer des coûts mesurables pour l’appareil d’État, de sorte qu’une telle chose ne se reproduise plus et que la torture des militants restent dans le passé ? Autrement dit où est leur place ?
La réponse est que nous ne savons pas. Et c’est pourquoi nous serons toujours responsables devant notre mouvement. Nous avons peut-être répondu à la torture en créant un courant de solidarité autour de notre frère tourmenté. Mais nous n’avons pas répondu aux tortionnaires. Ils retournent toujours chez eux, qui sait s’ils étreignent leurs enfants avec leurs mains ensanglantées. Qui sait si ces derniers grandissent pour leur ressembler. Qui sait si on les a vus dans la rue ou dans le quartier et nous ont salués.
Nous avons donc décidé de quelque chose de rare, même pour nous-mêmes. Sortir de la pureté d’un déni idéologique qui exposerait l’hypocrisie de la justice civile mais laisserait la porte ouverte pour la prochaine torture. La prochaine victime. Mettre de côté nos différences avec d’autres espaces politiques ou individus - toujours dans la raison, bien sûr. Pour commencer une lutte, de celles auxquelles nous n’avons jamais cru. Et nous ne croyons toujours pas. Mais nous savons qu’avec un soutien social approprié, elles peuvent remporter quelques victoires. De celles que nous promettons que même si elles viennent - ce qui est difficile - nous ne nous y habituerons pas.
Nous avons donc décidé de poursuivre le service antiterroriste.
Poursuivre le "pays qui n’existe pas". Le 12e étage "invisible" de GADA. Ceux qui étaient en service le jour de la torture. Ceux qui ont participé à cette opération, ceux qui portaient une cagoule et ont enlevé nos frères. Ceux qui se sont enfermés dans des pièces sombres et ont apprécié leurs cris pendant des heures. Nous jetons donc le gant sur la démocratie qui leur en donne la permission. Pour nous dire son avis. Pour choisir son héritage, comme le nôtre. Comme Aris met sa propre vie en danger. Et nous les nôtres, en restant à ses côtés, comme il sied à des camarades qui revendiquent leur droit.
Pour nous, ce procès a le poids de milliers de dossiers. Il porte le poids de toute l’histoire révolutionnaire. Les cicatrices, gémissements, peurs et douleurs de milliers de combattants qui ont souffert dans l’histoire du lieu de la dictature de la soie, à la junte EAT - ESA et de Bouboulinas à GADA et aujourd’hui. Et c’est un poids que nous ne pouvons pas soulever seuls. Cela demandera des efforts, de la patience, du travail acharné, une lutte commune aux multiples facettes, pour l’information, les coûts, la sécurité des personnes impliquées, le soutien dans la rue, dans les salles d’audience. Solidarités. De celle qui a maintenu nos frères debout bien que paralysés. De celles dont nous avons été inondés ces derniers jours.
Avant de déposer une plainte, nous laisserons du temps pour préparer les noms, l’équipe juridique qui prendra en charge l’affaire et l’équipe journalistique qui assistera au briefing. Nous chercherons le meilleur. Le plus honnête. Le plus symbolique. Et bien sûr, à condition qu’ils acceptent de mettre la tête dans la porte. Dans les eaux inexplorées d’un procès sans précédent dans un service qui opère illégalement, en termes mafieux.
Dans le même temps, abordant la question à court terme, la publicité était une malédiction mais aussi un bouclier pour notre partenaire. À long terme, cependant, la publicité s’arrête et ensuite ils trouvent le bon moment pour frapper. Nous n’autoriserons pas cela non plus.
Prenant les faits avec un sérieux absolu, comme rien ne peut nous garantir l’intégrité physique de notre partenaire, nous avons pris les précautions suivantes sans attendre l’achèvement de l’enquête spécifique du service des affaires intérieures de la police hellénique, ou quand commencera le marathon judiciaire d’un anarchiste contre ses tortionnaires :
La résidence du partenaire sera gardée à des heures précises chaque jour.
Notre partenaire ne sera plus seul en public. Il sera toujours accompagné de membres du collectif ou de personnes de son environnement convivial. Personne ne pourra à nouveau le kidnapper ou le battre au milieu de la rue. Au moins sans en informer la société.
Nous avons préparé à l’aide de la technologie un système de communication directe, qui est activé par simple pression d’un bouton et compte environ 80 destinataires. Des membres du collectif, des amis et même des journalistes qui nous ont soutenus. Tout le monde recevra une mise à jour à ce moment si quelque chose arrive à Aris.
Ces pratiques ne sont pas les seules. À mesure que la répression s’intensifie, les mesures d’auto-protection augmenteront également. Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout. Aucun camarade, aucune camarade, aucune solidarité qui se contractera dans ce combat ne sera laissé sans défense et sans protection.
Pour le moment, le harcèlement des services de police secrets et ouverts de notre camarade est resté au niveau de la surveillance constante - escorte (les vélos de l’équipe Delta tournent souvent autour de lui à une distance de 20-30 mètres chaque fois qu’il est au centre d’Athènes). Comme un signe d’inquiétude, nous considérons les gestes obscènes faits par une personne inconnue avec un véhicule Volkswagen argenté (nous gardons le numéro d’immatriculation du véhicule au cas où) qui a été accidentellement garée, ainsi qu’une une autre personne, sous la maison de notre camarade et ont disparu quand certains d’entre nous avec Aris arrivions vers son logement le samedi 27/3 à 4 heures. S’il s’agissait d’un véhicule de police conventionnel, au moins il avait des plaques d’immatriculation. Vous dites que c’est un progrès…
Dans le même temps, il est devenu une habitude pour les agents de sécurité d’apparaître autour de l’espace politique où nous tenons nos assemblées. À l’extérieur des pharmacies fermées, des maisons abandonnées, des terrains de jeux, des terrains de basket et partout ailleurs imaginables, toujours avec un look simple du style "Je cherche quelque chose dans le quartier, que je cherchais il y a une semaine, mais que je ne trouve pas, alors je me repose un moment - généralement aussi longtemps que dure l’assemblée - au milieu de nulle part. "
Si vous nous ciblez, vous avez échoué. Grâce à l’énorme solidarité que nous avons acceptée et malgré la répression sans précédent, de nouveaux camarades ont rejoint notre collectif. Vous l’aurez probablement remarqué vous-même.
Encore une fois votre présence constante vise à terroriser les autres. Nos amis, nos alliés, nos relations sociales, notre famille, ils le montreront eux-mêmes.
Parallèlement aux actions que nous avons décrites pour la protection d’Aris, nous convoquerons immédiatement une assemblée ouverte pour soulever avec le monde entier de la lutte la question des tortures qui ont lieu dans GADA et au-delà. Nous mettrons la question dans le débat public même si le régime entend tromper le public, corrompre avec des millions d’euros via Petsas, siffler indifféremment. Dans tous les cas, leur discrédit complet est un autre phénomène novateur et très prometteur à une époque de pandémie et d’enfermement.
Les tortionnaires doivent garder à l’esprit que les quelques méthodes qu’ils utilisent s’arrêtent ici. Les détenus ont les droits de l’homme et la dignité humaine. Les prisonniers ne sont pas un sac pour sortir leurs pulsions sadiques. Et leurs dirigeants, c’est-à-dire leurs dirigeants politiques, maudiront là où ils ont le plus a perdre, dans les sondages, en raison de leur influence sur la société dans son ensemble.
Qu’on le veuille ou non, le combat pour faire d’Aris le dernier citoyen torturé ne fait que commencer.
Personne seul, personne seul contre l’État.
Collectif anarchiste Masovka<-
Ταξική Αντεπίθεση (Contre-attaque de classe / Thessalonique) : Le 15/4, les habitants de la ville dans les rues au côté du mouvement étudiant !
Article sur la lutte universitaire à Thessaloniki
Article initial
14/04/2021
De : Ταξική Αντεπίθεση (contre-attaque de classe) (Groupe anarchiste et communiste)
L’éducation ne concerne ni les policiers ni des individus
A l’heure où le gouvernement achète 18 Rafale pour 2,32 milliards d’euros et met en œuvre des programmes d’armement de plus de 31 000 000 euros, l’Education et la Santé, elles, sont sous-financées. Dans le même temps, le ratio de policiers pour 100 000 habitants en Europe s’élève, en moyenne, à 340 tandis qu’en Grèce à 500, alors qu’il existe d’énormes lacunes en matière d’enseignant·es, de professeur·es, de médecins. En même temps que de nouvelles modalités de faillite passent, la légalisation des prêts d’usure (voir institution de microfinance), de nouveaux projets de loi anti-travail, alors que les chômeurs officiellement enregistrés ont dépassé les 1.200.000. Dans le même temps, l’État, sous-estimant de manière flagrante notre intelligence, a voté pour la création d’une police universitaire et l’abolition de l’autonomie universitaire.
À l’heure où les épiciers technocratiques rêvent de devenir célèbres, pour 5 personnes qui partent à la retraite dans le secteur public, 1 est embauché, avec des universités visiblement en sous-effectif, tant en termes d’infrastructures que de ressources humaines (ratio élèves / enseignant en Europe 15, en Grèce 40), l’État a soudainement trouvé de l’argent pour mettre en place une autre force de police paresseuse et parasite.
Le projet de loi sur l’enseignement supérieur inscrit pour la première fois dans l’histoire « des pays modernisés » l’apparition d’une force de police dans les universités qui agira de son propre chef et sera sous la supervision de la Police hellénique. Au départ, elle sera composé de 1 000 prétoriens pour atteindre une taille de 3 à 4 000 personnes.
En outre, cette perle législative suggère également l’introduction de cartes d’entrée et de systèmes de contrôle, afin que n’entrent pas les non désiré·es (c’est-à-dire ni étudiant·es, ni personnel universitaire… et ni flics). Dans le cadre de la « lutte contre l’illégalité », le gouvernement a également voté pour l’installation de systèmes de surveillance électronique sur le campus. En plus de la police universitaire et des systèmes de contrôle et de surveillance, le gouvernement, dans le projet de loi adopté au Parlement, concentre les aspirations séculaires du chapitre sur l’éducation : un code disciplinaire qui criminalise toute action politique au sein des écoles et l’exclusion des enfants de classe inférieure par des exclusions d’étudiants et de la modalité d’admission à l’enseignement supérieur, en les dirigeant parallèlement vers l’enseignement technique et programmes d’études dévalués de deux ans.
Toutes les fanfares qui font référence à la lutte contre l’anarchie dans les universités (d’une « anarchie » spécifique, comme la rusfétie et le développement du parti à la DAP-NDFK ne sont pas considérées comme illégales pour eux) et la mise à niveau de l’environnement académique, bien sûr, n’est qu’un prétexte. L’État, après déjà des années de dégradation de l’enseignement supérieur via le sous-financement, poussant les mafias sur les campus, une recherche subordonnée aux demandes des capitalistes et non aux besoins de la société, est venu en tant que gardien de classe, imposer par tous les moyens et à haut coût la création d’une université stérile. Une université, loin des besoins de la société, loin de tout processus d’osmose politique, puisqu’une affiche peut désormais être considérée comme un crime qui sera d’office poursuivi.
Dans le même contexte, il convient de noter qu’en théorie, la recherche universitaire est le fruit le plus important produit par l’université. Les processus éducatifs, cependant, sont menés dans le cadre d’un modèle éducatif qui est structuré sur la base du mode de production et de relations capitalistes, et qui transforme la recherche en une marchandise à vendre, la soumettant à la demande croissante du marché, une main-d’œuvre fragmentée et spécialisée, harmonisée autant que possible sur le modèle néolibéral.
Le cas de la médecine est un exemple flagrant, car un programme de premier cycle en langues étrangères avec cours a été récemment créé, ce qui confirme bien sûr l’invasion progressive du capital dans l’université et sa transformation en une entreprise fantaisiste. La recherche orientée vers le marché, dans le contexte de la restructuration de l’enseignement par tous les gouvernements sans exception, au cours de la dernière décennie, s’est caractérisée par des relations de travail dégradées, offrant au capital des conditions de rentabilité de plus en plus favorables. L’un des exemples les plus choquants est la construction de drones à des fins militaristes (par exemple la chasse aux immigrants).
Le gouvernement, avec des gestes méthodiques, a tenté de frapper une partie spécifique de la société, le mouvement étudiant, car il sait que c’est cette génération qui a grandi dans une impasse sociale et économique continue, ayant vu le groupe précédent migrer en masse. C’est la génération qui, en ses propres termes, doit s’habituer au chômage galopant, au travail précaire et non rémunéré, aux stages non rémunérés, à l’arbitrage patronal. C’est la génération qui souffre de malnutrition dans les cantines, qui vit dans des conditions misérables dans les foyers, qui est de plus en plus poussée à s’éduquer mais aussi à faire de la recherche pour les besoins du capital, de l’OTAN, de l’armée. Une génération qui étudie pour voir ses diplômes être rabaissés par rapport à ceux des collèges privés. C’est une autre génération qui sera perdue de toute façon sauf ceux-celles qui choisiront de se battre.
La tentative de réprimer le mouvement étudiant, cependant, n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Les opérations à la Hollywood pour évacuer le bureau du recteur occupé à Thessalonique et l’orgie d’arrestations et de violences qui les ont accompagnés de la part du gouvernement ont abouti aux résultats opposés. Le mouvement étudiant a répondu par de nombreuses mobilisations dynamiques et par de nouvelles occupations dans le presbytère, les écoles et les départements de toute la Grèce, qui ont été embrassées par un segment social plus large. Les luttes étudiantes ont repris vie, donnant vie à une variété d’événements sociaux, culturels et politiques dans les locaux de l’université.
Particulièrement dans le cadre du nouveau projet de loi travail abolissant la journée de 8 heures qui doit être mis au vote dans quelques jours, la classe ouvrière se trouvant engourdie, désintégrée et au bord de la survie, et les impérialistes et les bourgeois locaux passant tout projet de loi qu’ielles veulent à travers leur État afin d’aggraver la pauvreté, la misère, la soumission, la lutte étudiante est un phare pour que tout le monde puisse retrouver le chemin de la lutte.
Dans le même temps, cependant, la répression violente de toute voix qui résiste, comme une continuation de l’interdiction des rassemblements et des manifestations dans le passé sous le prétexte de la pandémie, le recrutement constant de flics et de l’armée et des projets de loi pour restreindre les droits sociaux et du travail comme la manifestation et la grève montre aussi à quel point la bourgeoisie du pays est poussée dans ses retranchements, ce qui est évidemment aussi vrai pour une grande partie de la planète.
Aujourd’hui, les étudiants sont à l’avant-garde de la flèche en essayant d’arrêter l’assaut sans précédent du capital. Et seuls les gens peuvent devenir leur bouclier. La lutte des étudiant·es en ce moment prend, à cause des circonstances elles-mêmes, des caractéristiques encore plus globales de conflit avec le mouvement des capitaux et doit être embrassée par chaque chômeur·se, chaque travailleur·se, chaque étudiant·e et chaque travailleur·se indépendant·e. La même chose doit être faite pour chaque petit et grand combat en cours ou sur le point d’éclater. Notre force est l’unité, la solidarité, l’organisation. Dans chaque lieu de travail, dans chaque université, dans chaque école, dans chaque quartier, construisons l’autodéfense prolétarienne qui écrasera la répression étatique et le terrorisme patronal.
Ces étapes ont déjà commencé lentement, avec les occupations de lieux en éruption à nouveau. Le bureau du recteur est de nouveau sous occupation, alors qu’en même temps, chaque jour, les universités sont pleines de vie. Événements, anti-leçons, discussions, assemblées générales, sur le campus de l’AUTH, la vie est revenue, avec l’appétit de création. La lutte des étudiant·es a atteint des niveaux massifs et participatifs sans précédent pour Thessalonique, du moins au cours de la dernière décennie, tandis qu’au côté du mouvement étudiant sont désormais mobilisés des employé·es administratifs, des étudiant·es de troisième cycle, des doctorant·es et des enseignant·es.
La lutte pour défendre le droit à l’éducation, sans barrières de classe, pour une Université sans flics, sans caméras, sans frais de scolarité et sans procédure disciplinaire, partant d’une simple demande acquiert lentement chair et sang, devant réalité au sein de l’environnement des squats.
Contre la police universitaire, les procédures disciplinaires, le droit disciplinaire, les évaluations d’entrées, l’éducation et la recherche au service du capital
Victoire à la lutte des étudiant·es
Solidarité de classe - organisation de classe - résistance de classe
Le jeudi 15 avril 2021 et tous les jours, la classe travailleuse et le peuple de Thessalonique aux côtés du mouvement étudiant :
A partir de 08h00 gardiennage du campus et à 13h00 à la manifestation depuis la statue de Venizelos
Contre-attaque de classe de Thessalonique (groupe d’anarchistes et de communistes)
courriel : tathess@riseup.net
prise de position publique du squat de pa.pei à propos de l’assemblée générale du 14/4
Article sur la lutte universitaire et les tensions avec les factions de gauche à Athènes
Article initial
16/04/2021
De : Squat du rectorat et bureaux administratifs de l’Université du Pirée
Prise de position publique du squat du rectorat et des bureaux administratifs de PA.PEI à propos des évènements survenus le 14 Avril durant l’assemblée générale de l’université.
Pour commencer, nous voudrions évoquer les événements antérieur au jour de l’Assemblée générale. Plus précisément, le 31 mars, l’Assemblée ouverte de l’Université technique avait décidé d’occuper ELKE (département du financement de la recherche universitaire) pendant une journée. À ce moment-là, un groupe de collectifs, parmi lesquels on retrouve ARAS (Coalition anticapitaliste de gauche) avait bloqué l’ELKE et empêché l’occupation d’avoir lieu sans même permettre à l’Assemblée ouverte d’accrocher des banderoles.
Le 8/4, le Groupe Autonome de Physique et Mathématiques (FMS) avait appelé à une procédure ouverte pour co-écrire une déclaration pour l’assemblée générale du département de physique. Au cours de la procédure, les membres d’ARAS ont intimidé les compagnon·nes qui y participaient, dans le but de saboter le processus et allant jusqu’à lever la main envers des compagnonnes. Plus tard dans la journée, alors que l’Assemblée ouverte du Polytechnique avait lieu, un groupe d’environ 70 personnes (membres d’ARAS venant d’autres universités) s’était réuni au bureau du recteur de NTUA (Université polytechnique nationale d’Athènes) (avec casques, vestes de moto, gants renforcés) afin de donner suite à cette ligne agressive, bien qu’à la fin aucune scène n’ait eu lieu.
Pour les raisons ci-dessus, pendant l’Assemblée générale appelée par l’Université du Pirée le 14/4, lorsque Contra Rossa (aile gauche de PA.PEI, dont certains membres font parti d’ARAS) a fait une déclaration, elle a été interrompue nette et expulsée de l’Assemblée générale, sans usage de la violence. Puis, malgré nos efforts intenses pour poursuivre l’Assemblée générale sans la participation de cette faction, les autres forces politiques (PKS - parti communiste étudiant, PASP - parti socialiste étudiant, parti communiste marxiste-léniniste étudiant) se sont retirées.
Dans le même temps, à l’Assemblée générale appelée par le département de physique, environ 30 personnes d’ARAS ont fait leur apparition avec des casques, des vestes de moto, des gants renforcés, des bâtons et bouts de bois afin de prendre le contrôle de l’Assemblée générale par la force. Nous indiquons clairement que notre intention en tant qu’occupant·es était de participer à l’Assemblée générale, de soutenir les individus et les étudiant·es, mais sans la participation de cette organisation car elle a utilisé la violence contre des compagnonnes. La main qui sera levée envers les compagnon·nes sera coupée.
Cette organisation tente systématiquement « d’occuper » l’espace politique par des pratiques mafieuses. Leur agacement est évident, surtout récemment, depuis qu’une vague de squats aux caractéristiques horizontales et anti-hiérarchiques a commencé à Athènes. Ces initiatives d’occupations ont contourné les moyens institutionnels bureaucratiques (assemblée générale, association étudiante) qui déifient de telles organisations. Incapables de régner sur les squats et d’admettre leur défaite politique dans ces domaines spécifiques (leurs préférés), ielles choisissent de les attaquer, essayant de désorienter les individus en lutte. Celleux-là mêmes qui font beaucoup de bruit en faveur des squats et centres de lutte dans les écoles en sont totalement absent·es car ielles ne peuvent pas tirer de valeur politique de ces initiatives spécifiques.
Le lendemain, comme attendu, diverses syndicats étudiants (de philosophie et de physique) ainsi que des organisations de gauche (étudiants marxistes-léninistes), se sont empressé de "dénoncer" notre décision, avançant leurs conneries habituelles de gauche comme celle d’avoir dissous l’Assemblée Générale, alors que nos intentions initiales étaient claires : sa continuation. Les mêmes factions sont responsables du fiasco de l’Assemblée générale car leur principale préoccupation est l’acquisition de valeur ajoutée politique et de voix. Les gens qui parlent sans cesse de luttes étudiantes massives sans leadership, qui proposent l’Assemblée générale et les syndicats étudiants comme organes des étudiant·es elleux-mêmes, sont les mêmes qui exploitent pleinement de ces organes dans le seul but de protéger leurs intérêts de parti et leur place au sein de ces partis.
Enfin, toute attaque envers des personnes du mouvement anarchiste antiautoritaire par de telles ordures nous est froidement indifférent. Nous ne faisons pas de compromis, nous ne reculons pas et nous défendrons nos propositions, nos pratiques et nous-mêmes jusqu’au bout.
Occupation des bureaux du rectorat et de l’administration de l’université du Pirée
Microphone contre le massacre des animaux à Pâques
Article anti-spéciste sur les célébrations de la pâque orthodoxe
Article initial
14/04/2021
De : Assemblée anti-spéciste
samedi 17.4 / 12:00 / pedion tou areos
Chaque jour, nous sommes confronté·es à la sombre réalité de l’exploitation d’animaux non humains. La "célébration" de Pâques est l’une de ses manifestations les plus horribles et bien qu’elle soit considérée par la plupart comme un jour de joie et de réjouissances, pour nous c’est un autre jour édulcoré par les abus et la domination. Des centres urbains à la campagne, l’odeur des cadavres nous rappelle à quel point la société animale dans laquelle nous vivons est hostile, tandis que se régaler autour de morts normalise le massacre comme quelque chose de divertissant et d’acceptable. L’exploitation, la domestication et le contrôle systématiques sont à leur apogée à Pâques, car des millions d’animaux non humains tels que les agneaux sont empilés dans les industries mais aussi dans de plus petites usines à abattre et d’innombrables poules sont détruites grâce à la production continue de leurs œufs.
Une partie de la culture moderne est basée sur des coutumes et des traditions, dont beaucoup sont inextricablement liées à diverses formes de pouvoir et d’oppression telles que le nationalisme, le patriarcat, l’homophobie et le sectarisme. Les traditions et coutumes, indépendamment de la nationalité ou de la religion, ont toujours été fondées sur l’exploitation, l’humiliation et la mise à mort d’animaux non humains. Leurs transmission aux générations futures est une conséquence de la souveraineté pour maintenir le triptyque patrie, religion, famille et pour imposer le pouvoir humain sur les autres animaux.
Même si les coutumes et les traditions changent au fil des ans, leurs racines spécistes restent inchangées. Des millions d’animaux sont massacrés et emprisonnés dans tous les coins du globe, chacun ayant une utilité différente basée sur le récit anthropocentrique-sceptique. Certains sont classés comme des espèces d’animaux de compagnie, d’autres comme des vêtements et des matières premières alimentaires, d’autres sont sacrifiés au nom de la science, tandis que d’autres sont utilisés comme moyens de divertissement.
Lors des fêtes ethno-religieuses, nous rencontrons une catégorisation correspondante puisque, selon l’occasion, certains d’entre eux sont condamnés à des massacres. Les jours de Pâques, du Vendredi Saint, de Noël, du Lundi Saint, le 15 août, les tables "de fête" sont remplies de cadavres, puisque des milliers d’agneaux, cochons, veaux, moutons, poulets, morues, calamars, etc. sont tués.
Le cannibalisme a été établi comme un élément clé de la « célébration » des traditions culturelles ; tant en Grèce que dans d’autres parties du monde, les fêtes de torture et de mort d’animaux non humains continuent d’être préservées et reproduites. Des corridas en Espagne, en France et au Portugal, au massacre de dauphins et de baleines dans les îles Féroé, le festival de dix jours de Yulin en Chine où des milliers de chiens et de chats sont tués, la torture par pendaison des ânes sur les toits des maisons pour la célébration du 1er mai (début du printemps) à Naxos, le sacrifice de taureaux après de nombreuses heures d’abus à Lesbos, de l’exploitation des poulets pour l’utilisation de leurs œufs à Pâques, jusqu’à l’embrochage de milliers de bébés et d’agneaux adultes, il faut résister et mettre fin à toute coutume qui torture, emprisonne et tue. Que cela se déroule dans le contexte de la civilisation moderne industrialisée, ou dans des centres non urbains avec des animaux soi-disant libres et heureux jusqu’au moment de leur abattage prédestiné, on se trouvera en face et nous n’arrêterons pas de nous battre jusqu’à ce que tous les animaux, humains et non, soient libérés des entraves de la souveraineté.
Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’animaux accrochés à des crochets, enfermés dans des cages, des zoos et des laboratoires expérimentaux. Jusqu’à ce que leur corps ne soit marchandise dans aucune animalerie, magasin de fourrures ou boucherie. Jusqu’à ce qu’aucun animal ne soit considéré comme un esclave, un moyen de transport ou un subordonné de l’entreprise de paris sportifs. Jusqu’à ce que les montagnes et les mers soient débarrassées des chasseurs et des pêcheurs. Jusqu’à la destruction de l’anthropocentrisme, de la domination et de la civilisation techno-industrielle.
la libération sera totale
liberté pour les animaux, humains et non humains
Assemblée anti-spéciste Athènes