Après-midi antirep et anticarcérale

Dimanche 09/02 à la Dar, de 14h-16h30, Queers déters (et un peu flipé.es) contre la taule ! (mixité personnes choisies personnes queer ou en questionnement et proches solidaires), À 16h30 Gros goûter partagé (boissons et gateaux bienvenus) et Infokiosque et de 17h30-19h30, autodéfense contre la répression d’Etat. En soutien à la Petite Caisse

Queers déters (mais un peu flippé-e-s) contre la taule !
Discussion le 09 février, de 14h30-16h et autodéfense contre la répression d’Etat de 17h30-19h30 à la DAR

On aurait envie de causer du rapport à l’enfermement/la répression d’un point de vue anti-carcéral et de personnes queer (personnes trans, non binaires, bies, pédé, gouines et en questionnement). Par anticarcéral on entend qu’on est contre toutes les prisons, les systèmes d’enfermement et le système judiciaire. On ne se retrouve pas dans les projets de réforme des prisons ou de peines alternatives. On pense que la lutte contre les prisons n’est pas dissociable de luttes contre le cis-hétéro-pratriarcat et contre toutes les oppressions systémiques.

On préfère partir de nous, de nos projections et de nos flippes parce qu’on a très peu d’infos/témoignages, et qu’on ne veut pas d’une position « d’expert.es ». On verrait du sens à tchatcher entre personnes qui se sentent directement menacées par la répression (parce que pratiques de survie, choix de participer à des luttes de multiples façon ou encore particulièrement ciblées par le racisme d’État) et de partager autour de nos peurs, questionnements, stratégies, expériences…

On a conscience qu’il n’y a pas qu’un seul vécu trans/queer, et que les autres rapports de domination (racisme, classisme, validisme...) ainsi que nos choix rentrent en jeu face à la répression et à la justice. Comment vit-on en tant que personnes queers ou en questionnement les interactions avec les keufs, l’expérience d’une gardav ou plus généralement la peur de l’enfermement (judiciaire et/ou psy) ? Comment réagir en tant que proches ?

On propose cette mixité pour éviter les regards curieux ou misérabilistes, et aussi pour pouvoir explorer de potentiels désaccords ou ambivalences sans craindre de se « tirer une balle dans le pied » on pense notamment à la question de la revendication de droits (ou non) spécifiques pour les personnes LGBT enfermées.

On aimerait arriver à mettre sur la table les endroits de problématiques spécifiques à nos vécus en élargissant la focale pour faire lien et écho à des aspects qui concernent le restant des prisonnier.es : lutter contre l’isolement des personnes trans ça pourrait aussi signifier se battre contre l’isolement tout court, de l’accès aux traitements tout court ect...

La taule rejoue les systèmes d’oppression, exacerbe la coercition et fait vivre l’horreur à celleux qui ne se conforment pas aux normes dominantes. Elle exerce aussi un pouvoir sur nos imaginaires et nos capacités d’agir. En parler et se donner de la force collectivement nous paraît donc une manière d’y résister !

PS :

Au 127 rue d’Aubagne

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