Petit survol d’une affaire de justice à deux vitesses, alors que la répression tant policière que judiciaire s’abat avec violence sur le mouvement social.
Cela commence avec la police, moins zélée apparement quand il s’agit d’intervenir sur une action fasciste. Elle laisse s’échapper le commando le soir de l’agression, intimide un témoin, refuse d’entendre des témoignages. À cela on peut ajouter « des "délais de médecine légale repoussés" pour l’examen des coups et blessures, l’absence "d’expertise psychologique" et des prises de dépositions "en dix minutes" au commissariat, » la liste commence à être longue. [1]
La justice quant à elle fait preuve d’un surprenant manque d’intérêt envers les vidéos « accablantes où l’on distingue des visages non dissimulés d’agresseurs présumés » offerte depuis plus d’un mois par la LDH. [2] Manque d’intérêt qui semble s’étendre aux parties civiles à qui elle refuse de fournir une copie du dossier. Comme le rappelle Montpellier Poing Infos, en « tant qu’ancien directeur de l’institut d’études judiciaires [pendant 20 ans], Philippe Pétel a formé de nombreux magistrats de la ville, et cette proximité pourrait expliquer une certaine tolérance judiciaire. »
Affaire Pétel : une vidéo identifierait nommément des présumés complices actifs ou passifs du commando armé
Une semaine après l’agression fasciste qui a eu lieu à la fac de droit de Montpellier, la vidéo vient de paraitre sur la page facebook du Royal Occupé
Même réluctance il semblerait du côté de l’administration de l’université. Les personnels reconnus par les étudiant-e-s agressé-e-s sont toujours en poste sans avoir été inquiétés. Aucune mesure n’a été prise à l’encontre des deux inculpés hormis leur suspension, pas même la mise en place d’une commission disciplinaire. Alors que, selon Libération, l’enquête administrative de l’Inspection Générale de l’Administration de l’Éducation Nationale qui vient de se terminer établit la responsabilité de Pétel et Boissezon, [3] et « préconiserait "d’entamer des mesures disciplinaires à l’encontre du doyen et de l’enseignant mis en cause". »
Justice de classe, justice de fafs...