[Brèves] Outr’agents

Hausse de 54% de l’usage des armes à feu par la police entre 2016 et 2017, et de 66% entre 2006 et 2012 pour la prise en charge des frais de justice des policier. Deux brèves à propos de nos « gardien.nes de la paix », et le monopole de la « violence légitime ».

Forte hausse de l’usage des armes à feu chez les flics en 2017

Ce n’est une suprise pour personne. Tout le monde avait capté que l’année 2017, depuis la loi sur la "présomption de légitime défense" avait été meutrière. La très révolutionnaire IGPN (la police des polices comme disent les médias) a dénombré près de 394 usages d’armes à feu. Soit une augmentation de 54% de 2016 à 2017.

La journaliste du Monde insiste particulièrement sur l’usage des armes à feu et de la « présomption de légitime défense » dans le cadre de la sécurité routière :

Ce chiffre de 394 n’est en effet pas étranger à une nouvelle loi entrée en vigueur en février 2017. Celle-ci a élargi les règles de la légitime défense au nom de la lutte contre le terrorisme. Les policiers peuvent depuis faire usage de leur arme sans risquer d’être sanctionnés, en particulier en cas de véhicule « dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui ». Ce point de la loi avait été particulièrement débattu, de crainte qu’il n’engendre une multiplication de l’usage des armes à feu.

L’IGPN a admis "14 mort du fait de la police". Ces morts sont uniquement les morts comptés en opération et incluent les morts dans les accidents de la route, poursuite, suicide au moment de l’interpellation.

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Un rapport pointe les abus policiers en terme d’outrage et rébellion

Un rapport de 2013 l’Inspection générale de l’administration affirme que les fonctionnaires de la Police Nationale font un usage abusif de poursuites pour "menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages". L’institution pointe notamment deux faits : entre 2006 et 2012 on passe de 8,7 millions d’euros pour la prise en charge des frais de justice des policiers à 13,2 millions sans que des changements procéduraux ne puissent l’expliquer, de plus la comparaison avec la gendarmerie révèle là aussi des écarts inexpliqués. Chez les gendarmes c’est environ 500 dossiers qui sont traités chaque année dans le cadre de cette protection fonctionnelle alors que du coté de la police c’est pas moins de 20 000 dossiers qui sont traités chaque année.

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