Ça s’active à St Just !

Une semaine déjà que le bâtiment a été ouvert ! Ci-dessous une liste de coups de mains et de choses à apporter, et une lettre ouverte du collectif MIE 13 au sujet de l’occupation de St Just.

Coups de mains :

  • Besoin plombièr.es
  • Ménage !
  • Cuisiner : t’a envie de faire un gros repas midi/soir ? Inscris ton nom !
  • Rangement fripe

Besoins matériel : matelas, PQ, couvertures, oreillers/coussins, lampes de chevet, mastic dur, éponges et produits ménagers, balais, serpillières, pelles, siphons, ampoules SDB, néons, mixeurs soupe, vis, vaisselle, bouilloire.
Besoins spécifiques : biberons, chauffe biberons, couches taille 4/5, claquettes/tongues, chaussettes, sac à dos, téléphones portables, tuyau de douche.
Besoins alimentaire : poivre, sel, épices (cumin,...), cubes bouillon, piment, sucre, cacao, lait, pain de mie / brioche, beurre, confiture/compotes/miel, sauce tomate.

Des organisations issues du collectif MIE 13, face à l’inertie des pouvoirs publics, ont été contraintes d’ouvrir un bâtiment vide au 59 avenue de St Just pour mettre à l’abri des mineur.es isolé.es et des familles laissé.es à la rue.

Nous organisons cet hébergement alternatif non pour pallier les carences du Conseil Départemental, mais pour alerter une fois de plus sur sa volonté politique de surseoir à ses obligations de protection de l’enfance. En effet le CD reconnaît aujourd’hui avoir les moyens financiers d’accueillir dignement ces jeunes, mais qu’il s’agit de « politique migratoire » et que c’est donc à l’Etat de prendre la situation en charge.

Nous rappelons que cette position est contraire à toutes les lois de Protection de l’Enfance, et qu’elle méprise toutes les décisions de justice qui le rappellent.

Nous refusons que pour un éventuel bénéfice électoral Mme Vassal laisse à la rue des dizaines de mineur.es, y compris ceux qui bénéficient d’une ordonnance de protection du Juge des Enfants .

Nous regrettons que seul.es les mineur.es que nous côtoyons soient mis.es à l’abri suite à chacune de nos actions, et que les autres, encore plus isolé.es, continuent à errer sans aucune protection. Le Conseil Départemental, via l’ADDAP 13 chargée de les accueillir, sait exactement et mieux que nous quels sont ceux qui ne bénéficient pas d’un hébergement, et qui ne devraient pas avoir à compter sur les solidaires.

Parce que les personnes présentes dans ce lieu n’ont pas osé refuser à des enfants accompagnés de leurs parents l’accès à cet hébergement temporaire et aléatoire, nous nous associons aux organisations qui accompagnent ces familles vers l’accès à leurs droits, comme celles qui composent le Réseau Hospitalité. Le CD et toutes les institutions concernées (OFII, Préfecture) doivent mettre en place conjointement une procédure permettant à ces enfants de continuer à vivre dans leur famille dans des conditions décentes.

Aujourd’hui 24 décembre 2018, 62 enfants de 5 jours à 17 ans dont 2 handicapé.es et 25 mineurs isolés dont 4 avec OPP, et 11 femmes enceintes de plus de 8 mois séjournent dans le bâtiment dans lequel le Diocèse a décidé de remettre l’électricité et le chauffage, (et 2 bébés sont né.es depuis le début de l’occupation !). Nous remercions le Diocèse pour son engagement, alors qu’il appartient au CD de supporter la charge que représente cette occupation.

Nous nous battons pour que le CD remplisse ses obligations légales, et pour cela qu’il s’engage sur :

  • la création d’au minimum 100 places d’accueil d’urgence pour accueillir dignement tous les jeunes qui se déclarent mineur.es et isolé.es.
  • l’ouverture de places en maison d’enfants à caractère social (MECS) pour accueillir les mineur.es dès la décision de justice ordonnant leur placement provisoire, et dans le cadre d’un Accueil Provisoire d’Urgence le temps nécessaire à l’évaluation sociale.
  • l’égalité dans la prise en charge de tous les enfants, sans distinction d’origine.

Et nous remercions toutes les organisations et personnes qui apportent leur soutien, moral, financier, matériel, ponctuel ou organisé et pérenne, qui montrent que nous sommes nombreux et nombreuses à refuser que des personnes soient privées de leurs droits au prétexte qu’elles sont étrangères.

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