Ecoles insalubres, face à l’incurie municipale, en grève le 4 février !

Le syndicat SUD EDUC 13 appelle à la grève le 4 février et à un rassemblement devant la mairie pour faire pression lors du conseil municipal.

Les derniers mois à Marseille ont été lourds et pesants. Les effondrements de Noailles ont mis en perspective les profonds dysfonctionnements de la ville. De nombreux projets d’aménagements coûteux et contestés sont privilégiés alors que les missions essentielles liés aux besoins les plus fondamentaux des habitants sont délaissés. L’incurie de la municipalité semble sans fond : services publics défaillants, manque de structures culturelles et sociales, manque d’équipements sportifs, de loisirs, transports inégalitaires et ségrégatifs. Ces difficultés qui nous impactent tous les jours dans nos vies et notre travail doivent nous interpeller aussi bien en tant que citoyennEs et habitantEs que personnels de l’éducation. Il est temps de réagir ensemble et pour de bon à l’occasion du Conseil Municipal du 4 février

De l’habitat insalubre…

Ce qui s’est passé à Noailles a permis de révéler des scandales sans communes mesures autour du logement social à Marseille, ville qui compte le plus grand nombre de logements insalubres d’Europe. Ces logements ce sont ceux de nombreux de nos élèves qui ne peuvent pas y grandir, s’y épanouir dans de bonnes conditions. Les enquêtes montrent toutes le lien entre conditions de vie et réussite scolaire.

… à l’insalubrité des écoles

Mais à Marseille ces enfants quittent parfois des habitations insalubres pour rejoindre des écoles en tout aussi mauvais état. En 2016 la colère avait éclaté autour de l’état de délabrement avancé de nombreuses écoles marseillaises et des conditions de travail des personnels qui y exercent. Cette situation est le résultat de dizaines d’années de sous investissement dans l’entretien des écoles et leur rénovation. Les dernières analyses du collectif contre les PPP ont montré que plus de 11 Millions d’euros de budget, soit 36 % du budget de fonctionnement alloués aux écoles de la ville était en fait dirigés vers le privé… 36% ! C’est deux fois plus qu’en 1999.

Le recours aux P.P.P ne sont pas la solution

Face à une telle situation, la mairie n’a rien trouvé de mieux que de faire un nouveau cadeau au privé en faisant appel aux multinationales du BTP à travers un Partenariat Public Privé (PPP). C’est inacceptable ! Ce plan prévoit en 6 ans la rénovation de 34 écoles sur 440. ll s’agira de verser un loyer exorbitant aux grandes entreprises comme Eiffage, Bouygues, ou Vinci sur 25 ans pour un coût de plus de 1 milliard d’euros alors qu’un contre projet proposé avec une maîtrise d’ouvrage publique ne coûterait 750 millions d’euros. Chaque année, les contribuables marseillaisEs rempliront les poches des actionnaires de quelques grands groupes. Chaque année, le budget municipal de versement de loyer des 34 écoles en PPP sera supérieur au budget de fonctionnement actuel de la totalité des écoles de la ville.

Logement indigne, état des écoles, services publics :appel à la convergence pour un état d’urgence social, scolaire et culturel à Marseille.

SUD éducation 13 appelle avec le collectif contre les PPP à se coordonner pour exiger que la mairie de Marseille propose de réelles solutions pérennes pour toutes les écoles de la ville. L’’ensemble des travaux nécessaires doivent être réalisés en urgence par une maîtrise d’ouvrage public. L’insalubrité des bâtiments, la pauvreté systémique de notre ville a des conséquences sur les conditions d’apprentissage de nos élèves dans de nombreux quartiers populaires comme à Noailles ou à Corot. Fédérer les initiatives pour dénoncer les dysfonctionnements, les scandales et les confiscations de l’espace public. Car c’est à nous toutEs qu’il revient d’agir, SUD éducation 13 a décidé une nouvelle fois d’appeler à la grève et travaille à réunir l’intersyndicale la plus large possible pour faire face à cette situation.

Parce que cette situation n’a que trop duré, SUD éduc’ 13 appelle les personnels à la grève et à se joindre aux habitantEs, parents, grands-parents, qui se rassembleront le 4 février, des 8h, devant la mairie pour faire pression sur le conseil municipal.

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