Ephéméride des luttes : 22 octobre

Le 22 octobre, l’éphéméride des luttes reste antifasciste, révolutionnaire et bien décidée à ne pas se laisser couper les jambes par la répression. Aujourd’hui, on prend plusieurs directions différentes mais globalement parallèles.

1882 : Attentat au restaurant-théâtre Bellecour, aussi nommé l’Assommoir, à Lyon. « L’explosion s’est produite vers deux heures du matin. Deux femmes jeunes et élégantes et un homme très bien mis s’y étaient fait servir à souper. Les deux femmes sont parties les premières, l’homme les a suivies peu après. Il venait de quitter le café quand les trois détonations ont retenti , la première assez faible, les deux autres formidables. […] Toute la journée, le parquet et la police ont été sur pied. Aucune arrestation n’a été faite ».
Albert Bataille, 25 octobre 1882, reproduit dans Quand on jugeait les anarchistes, La Louve éditions, Cahors, 2015, p.48. Le 13 décembre 1883, l’anarchiste Antoine Cyvoct sera condamné à mort par le tribunal pour ces faits, peine qui sera commuée en travaux forcés au bagne de Cayenne avant d’être gracié en 1898.

1892 : A Sabadell en Catalogne, parution du journal anarchiste ’Ravachol’.

1894 : Lors de la répression de la révolte des bagnards des Îles du Salut meurent un certain nombre d’anarchistes dont Léauthier ou encore l’ancien complice de Ravachol Simon (dit Biscuit).

1895 : A Montparnasse, un train un peu trop enthousiaste oublie de s’arrêter, ce qui donnera lieu à l’une des photos les plus spectaculaires de l’histoire des trains en France.

1938 : La première photocopie est faite ! C’est le début des brochures.

1948 : En Espagne, les partis communiste et socialiste abandonnent la lutte armée contre Franco.

1964 : Jean-Paul Sartre refuse le prix Nobel de littérature.

1975 : A Avanzano en Italie, les Brigades Rouges enlèvent le chef du personnel d’Ansaldo Nucleare pour cinq heures. Le même jour, les BR tirent sur le chef du personnel de Singer et sur Enrico Boffa, chef de groupe de la DC (Démocratie Chrétienne, le parti au pouvoir).

1977 : - A Milan, un cortège antifasciste de 2.000 personnes affronte la police et détruisent plusieurs magasins et lieux de retrouvailles des fascistes. Presque en même temps, un autre cortège prend la direction de l’ambassade d’Equateur pour protester contre le massacre de 100 ouvriers grévistes à Guayaquil : la mercedes du consulat est incendiée, ainsi que le bâtiment d’entrée, qui est attaqué au molotov.

  • A Palerme, affrontements entre la police et les manifestants. Plus tard dans la nuit, un attentat revendiqué "Groupe Baader-Meinhof" échoue. Mais le même sigle est utilisé pour revendiquer deux autres explosions dans les transformateurs électriques des cimenteries de l’Isola delle Femmine.

1980 : A Venise, les Collectifs Politiques du Veneto, de l’autonomie ouvrière, enlèvent un chef de groupe de l’industrie pétrochimique Montedison de Porto Marghera, la photo duquel apparaîtra ensuite dans les journaux avec un panneau « Je suis un exploiteur de la classe ouvrière ».

1981 : A Toulouse, dans le quartier d’Empalot, des explosifs détruisent un pylône à haute tension. L’action sera revendiquée par ’un groupe hostile à la construction de la centrale de Golfech’.

2000 : A Vitoria-Gasteiz, au Pays Basque, ETA abat le chef des matons Máximo Casado.

2004 : A San Sebastián/Donostia au pays Basque, ETA fait sauter une charge explosive contre une entreprise immobilière.

2007 : Au Kurdistan, la guérilla Kurde abat 17 soldats Turcs.

2016 : A Saint-Etienne, une manifestation pour le désarmement de la police et la démilitarisation des conflits ravage la permanence du Parti Socialiste et s’en prend à plusieurs banques.

PS :

Voir l’éphéméride anarchiste du 22 octobre.

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