INFOS sur EMILIO, en prison suite à une mobilisation à la frontière franco-italienne

Le 15 décembre, l’avocat est allé le voir à la prison d’Aix-Luynes. Il nous a dit que, comme nous l’imaginions, Emilio va bien et affronte la prison la tête haute, son moral est bon. Il reçoit du courrier et est très heureux de recevoir tout ce soutien de l’extérieur, même si son invitation est toujours de continuer le combat. Savoir qu’à l’extérieur la lutte continue est fondamental pour lui.

Suite à une mobilisation au mois de mai à la frontière franco-italienne, Emilio, camarade italien, a été arrêté à Turin en octobre. Son extradition a été actée il y a quelques semaines accusé par l’Etat français de violences sur agent. Il a été extradé en France et emmené à la prison d’Aix-Luynes (Aix-En-Provence) pour une détention provisoire, dans l’attente du procès

Emilio est détenu à la prison d’Aix-Luynes depuis le vendredi 3 décembre, suite à son passage devant le juge d’instruction puis devant le juge des libertés et de la détention (JLD). Il n’a bénéficié d’aucune mesure alternative à la détention provisoire. Ils a été envoyé au trou parce qu’il y avait sois disant le risque qu’il ne se présente pas au procès. Rappelons qu’avant d’être envoyé en France, Emilio a été emmené depuis son domicile où il était assigné à résidence à la prison des Vallette de Turin. Ceci à cause des "risques" que représentaient la solidarité à son égard, qui risquait d’empêcher son transfert auprès des autorités françaises. En bref, une question de confort et de lâche collaboration entre les polices française et italienne.

Le 15 décembre, l’avocat est allé le voir à la prison d’Aix-Luynes. Il nous a dit que, comme nous l’imaginions, Emilio va bien et affronte la prison la tête haute, son moral est bon. Il reçoit du courrier et est très heureux de recevoir tout ce soutien de l’extérieur, même si son invitation est toujours de continuer le combat. Savoir qu’à l’extérieur la lutte continue est fondamental pour lui.

Le week-end du 11/12 décembre, un parloir sauvage a été fait à la prison d’Aix Luynes. Ca n’est pas compliqué à faire, vu la conformation de la prison. Emilio et les détenus ont entendu les cris des amis qui étaient arrivés pour les saluer.

Plusieurs recours ont été formulés par l’avocat, le plus important remettant en cause la nécessité même du mandat d’arrêt européen. Emilio n’avait reçu aucune convocation écrite à se présenter devant le juge d’instruction, convocation qui, en cas de non acquittement, aurait justifié pour eux le mandat d’arrêt européen. Il est donc clair que le procureur de Gap a voulu le mettre directement au pied du mur.

Le procès d’Emilio, qui a un arrière-plan politique clair, est particulièrement intéressant pour le procureur français en ce qui concerne la répression des activistes de la lutte contre les frontières. Il représente la possibilité de condamner pour un délit facilement condamnable par l’opinion publique en agitant l’épouvantail de la violence.

Mais nous qui étions aussi sur ces chemins, savons très bien qui exerce réellement la violence à l’aide de ses serviteurs. Ce sont ceux qui rejettent, exploitent et expérimentent aux frontières de l’Europe, ceux qui sélectionnent, extorquent et infantilisent à l’arrivée sur le vieux continent, et ceux qui répriment, en enfermant dans des CPR (équivalent CRA) ou des prisons, faisant une divisions entre le bons et les mauvais, pour finalement réprimer et exploiter.

Nous savons très bien comment la police se comporte sur les chemins entre Clavière et Montgenèvre, comment les militaires font la guerre, comment ils exercent leur pouvoir avec leurs armes et des casques, et ce que leur chasse à l’homme meurtrière provoque.

Cinq décès en deux ans, c’est bien autre chose qu’un bras cassé !

Emilio risque une peine élevée.

Emilio, à 67 ans, risque de servir de mise en garde à tous ceux qui veulent continuer ce combat. Mais nous savons de quel côté nous sommes.

La solidarité avec Emilio est une responsabilité pour tous ceux qui ont la lutte contre les frontières à cœur. L’invitation est celle de s’engager dans l’organisation d’une solidarité allant des frontières qu’Emilio a toujours combattues avec nous.

Au cours du prochain mois, nous vous communiquerons les premiers rendez-vous.

LIBERTÉ POUR EMILIO, CRÈVE LA TAULE.... NOUS ÉTIONS AUSSI SUR CES CHEMINS.

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