L’indécence du politique et la médiocrité cognitive

Il n’y a aucun doute qu’après le refroidissement des cognitions politiques, le cours des pratiques habituelles reprendra les mêmes couleurs, et les pauvres innocents survivants se rendront compte que les promoteurs des discours brûlants sur la sécurité, sur la guerre totale, « Nous » ou « Eux », comme disait l’autre (N.S), la création des guantanamos à la française, la déradicalisation, la désislamisation et la désarabisation de la France ne sont que des imposteurs.

L’indécence du politique et la médiocrité cognitive

Les événements tragiques vécus en France et aussi ailleurs dans lesquels des centaines d’innocents, voire, des milliers sont morts, carbonisés, et blessés devenus traumatisés et handicapés à vie sont le produit d’une inhumanité grandissante emportée dans des erreurs, laissant derrière elle des valeurs de décence et de vouloir vivre. Dans son célèbre roman (1926), Le sable et l’écume, Gibran Khalil Gibran (1883-1931) disait :
« N’est-il pas étrange de nous voir défendre plus farouchement nos erreurs que nos valeurs ? »

Je ne vais condamner de plus cette entreprise complexe que l’on appelle terrorisme ou massacre parce qu’elle est par nature condamnable dans le temps et l’espace par tous les innocents et dans toutes les cultures humaines vives. Bien que les médias de sensations soient familières à surdéterminer le fait et l’ampleur du fait, il n’en demeure pas mois que les sois-disant spécialistes des bazars des religions et géo-religions attribuent une dimension non politique au fonctionnement de cette entreprise dans lequel des acteurs et des promoteurs tirent des dividendes symboliques et autres fortes pour réinvestir dans un retour aux apparences musclées pour soigner et réparer et éradiquer un mal non défini. Un mensonge sans frontière.

Seul l’apprentissage des erreurs pourrait épargner leur reproduction dans la vie. Ce que nous a appris l’éthologie dans ses représentations les plus crues. Il y a une volonté de ne pas vouloir apprendre à désapprendre le mauvais appris. Il y a longtemps, Charlie Chaplin disait :
« Il faut apprendre non pour l’amour de la connaissance, mais pour se défendre contre le mépris dans lequel le monde tient les ignorants ».

Est-ce que le politique conventionnel est conscient des drames et de leurs conséquences sur les victimes, les familles et les proches ? Il n’y a aucun doute qu’après le refroidissement des cognitions politiques, le cours des pratiques habituelles reprendra les mêmes couleurs, et les pauvres innocents survivants se rendront compte que les promoteurs des discours brûlants sur la sécurité, sur la guerre totale, « Nous » ou « Eux », comme disait l’autre (N.S), la création des guantanamos à la française, la déradicalisation, la désislamisation et la désarabisation de la France ne sont que des imposteurs fabriqués au sens défini par Roland Gori, dont l’intelligence se manifeste incontestablement dans la maîtrise des règles du jeu du sensible et du sensationnel.

Nous ne sommes pas face à des problèmes de terreur ou des actes mortifères, mais nous sommes dans des situation-problèmes complexes dans lesquelles les solutions n’existent pas sans un investissement massif dans des stratégies de résolution des problèmes. Au moins ce que nous a appris la psychologie cognitive et les sciences cognitives.

Est-ce que le politique est conscient du danger ? Je ne le pense pas parce que lui-même continue à faire partie du problème. Albert Einstein disait : « On ne peut pas résoudre un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré ». Ses schémas conceptuels ne sont pas dans l’air du temps pour qu’ils soient efficients. Ils sont contaminés par l’ignorance volontaire (Naom Chomsky). L’ignorance des cris des citoyens qui souffrent, qui sont malades, qui sont maltraités par et dans des institutions jusqu’à leur destructions totale. Je ne pourrai pas ne pas exprimer mes indignations aux silences violents des acteurs institutionnels et aux hostilités auxquelles j’ai fait face avec ma compagne Nathalie à Aix-en-Provence, détruite le 31 janvier 2014 à l’âge de 43 ans par des mécanismes institutionnels mortifères parce qu’elle était innocente. Elle ne demandait que ses droits simples : Vivre dans la dignité et la décence et non dans des accusations mortifères. L’apprentissage conjugué aux expériences m’ont montré qu’il ne s’agissait pas d’un cas isolé ou d’un dysfonctionnement, mais d’un fait structurel soutenu : La maltraitance psychiatrique et sociale des personnes fragiles. J’ai appris que l’indécence politique et la médiocrité cognitive sont la référence de taille XXXL.

Je termine ce texte par ce poème de Mahmoud Darwich :

Sur cette terre, il y a ce qui vaille qu’on vive ».

M’hamed EL Yagoubi

Compagnon de Nathalie

Collectif Verité et justice pour Nathalie
www.cvjn.over-blog.com

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