Le Service d’Ordre de la CGT protège le MEDEF a coups de bâtons

Ce 16 mars, matraquage, tabassage au sol, voilà ce que la direction de la CGT marseillaise a à dire à celles et ceux qui entendent veritablement porter des coups aux responsables du desastre anthropologique qu’est le capitalisme.

Ce jeudi 16 Mars, anniversaire des quatre ans de la prise des champs élysées par les gilets jaunes, aveuglé par le pouvoir, le gourvernement a fait passer la reforme des retraites au 49.3.

Après deux mois de mouvement d’une atonie historique, la colère a enfin éclaté. Pendant quelques heures, la France a pris feu à la hauteur de l’affront qui nous est fait.

Le jeu de la démocratie républicaine est bloqué, la grande parade syndicale a fini de montrer ses limites. Paralysée par la sclerose des cortèges aussi inefficaces qu’ils sont imposants, les syndicats ne peuvent plus prétendre exercer la moindre pression sur le gouvernement. De fait, ce jeudi, nous avons vu qu’ils ne parviennent plus non plus à jouer leur rôle de pacification sociale.

Alors que la direction syndicale est dépassée depuis des années et incapable de répondre aux attentes des syndiqué.e.s, le SO (service d’ordre) lui n’est qu’une émanation armée de cette direction. La base, elle, déborde, assume, revendique la nécéssité de la casse, du sabotage. La France brûle et les syndicats pensent laisser une semaine passer quitte à ce que la colère retombe... tocards.

Ce jeudi 16 mars, après le rassemblement devant la préfecture, le cortège s’est mis en marche. Une fois arrivé devant la porte du MEDEF, au niveau du carroussel du Vieux-Port, un groupe de quatre personnes a tenté de la forcer. Pas besoin de chercher bien loin pourquoi le MEDEF constitue l’ennemi direct de ce mouvement. Pas de vigiles, pas de flicaille. A la hauteur de leur réputation de gros bras ecervelés, c’est une vingtaine de membre du SO de la CGT, poussés par leur directeur local Olivier Mateux, qui s’est empressé de faire rentrer dans le rang les quelques aventureux qui n’ont pas demandé l’autorisation des organisations croulantes. Il n’y a eu aucun échange, aucun préalable juste des coups et le passage à tabac d’une camarade à six contre une.

Ca n’était pas une première pour Olivier Mateux et ses nervis. 2016 et les passages à tabac de toute personne tentant de dépasser le cadre, puis le passage à tabac d’un camarade s’étant rendu à leur local.

Matraquage, tabassage au sol, voilà ce que la direction de la CGT marseillaise a à dire à celles et ceux qui entendent véritablement porter des coups aux responsables du désastre anthropologique qu’est le capitalisme. Ca y’est on a vraiment les crocs, plus de retraite à 64, ni 62 ni 60, on ne veut plus travailler, on ne veut plus de ce monde.

Heureusement, une centaine de mètres plus loin la CGT a tenté de dissoudre le rassemblement sous les huées de la foule, qui une fois débarrassée des nervis autoritaires, a pu prendre le chemin de la rue Saint-Féréol et la dégommer comme il se doit, comme elle devrait l’être tous les jours.

Ce 17 mars, la politique institutionelle est fébrile, après que l’assemblée nationale ait été menacée par les flammes, l’Etat dépêche la CRS 8 à Rennes, machin demande à ce que les députés aient leur permanences et leur domiciles placés sous protection policière.

En démontrant l’inefficacité des organisations syndicales à faire reculer un gouvernement radicalisé avec lequel tout dialogue est inutile, ce mouvement a montré, pour qui ne voulait toujours pas le voir, que seule l’auto organisation et l’offensive permettront de le faire plier..

Que le SO de la CGT le sache, les prochaines fois on va vous dévariller.

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