Il n’y a pas de viol accidentel ! Compte-rendu de la manif sur Marseille en soutien à Théo et toutes les victimes de la police

(Il y aurait eu quatre arrestations à la manif, dont trois personnes mineures. Les trois mineurs sont tous les trois sortis du tribunal au compte-goutte tard dans la soirée, Une enquête a été ouverte à l'encontre d'un des mineurs.
Si vous avez des infos, des contacts de personnes proches, ou des témoignages, vous pouvez contacter la legal team sur sorganisercontrelarepression@riseup.net ou envoyer un message au 07 58 86 94 67.)

Alors que l’IGPN veut retourner la situation et protéger ses zouaves en déclarant que le viol commis sur Théo n’est qu’un accident (sic), les manifs s’enchainent dans toute la France et Marseille n’a pas donné sa part aux chiens. Compte-rendu de la manif du 10 Février contre les violences policières à Marseille par les Jeunes 13 NRV

Texte féminisé par MIA

Manif du 10 Février contre les violences policières à Marseille !

On est "100 000" sur le vieux-port, les gens sont remontéEs et sur les banderoles on peut lire :
« que fait la police ? Elle viole, tue, mutile », ou encore : « On a pas fait exprès » entouré des noms de jeunes tués par la police.
Après une courte prise de parole pour dire que la police tue,viole et mutile toujours et en toute impunité et que ceux qui se taisent consentent, on part en cortège.
On remonte la Canebière direction le comico, en hurlant ; « flic violeur assassin », « tout le monde déteste la police », « Zied, Bouna, Théo, et Adama on oublie pas on pardonne pas », quelques fumis craquent, on est ensemble, on sent notre force.
Devant le comico on s’arrête, on crie, la tension monte, quelques œufs, canettes, et autres poubelles sont jetées sur la police qui ne répond pas mais serre les maxillaires.
Tout le long de la Canebière le soutien des passantEs est large, et certainEs nous rejoignent pour faire un bout de route avec nous.
Marre de voir leur gueule on quitte la maison des violeurs pour continuer un peu sur la Canebière.
OKLM on remonte la rue de la Grande Armée direction la gare en slalomant entre les voitures. On y arrive un peu essouffléEs mais contentEs, on est encore 200 et chaudEs. Pendant qu’une voiture de la police nationale qui traîne devant la gare perd son swag à coup de bâtons et de pierres, les casqués nous coupent l’entrée. On recule et redescend rue de la Grande armée. À ce moment-là, 5 camions de la Garde Mobile tentent de nous couper la route et malgré la pluie de canettes qui les accueille ils décident de poursuivre leur route et de se placer à l’arrière du cortège.
On remonte la rue Thiers vers la plaine pour opérer à une dispersion bien méritée en prenant soin de renverser méticuleusement quelques poubelles au passage. Petit gazage sur la place, ça sent les retrouvailles ! La manif de plus en plus petite mais toujours chaude continue. On arrive au cours Ju et on redescend la rue d’Aubagne. On ne sait pas combien d’arrestations ya eu mais on sait que la rage gronde et que même si la presse et la police tentent d’étouffer le zbeul, on est al tant que la police travaille !

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