Les goinfres ont de sacrés appétits. Mais ils ont aussi des noms et des adresses… Alors comme on a pas envie de les laisser se gaver en toute impunité, on va squatter le banquet ! Politiciens, agences immobilières, entreprises complices. D’ici au 5 novembre montrons leur que nous savons qui ils sont, pour que cette date soit un moment à la hauteur de notre colère.
Si l’automne 2018 nous a marqué par sa tristesse, si l’on se rappellera toujours du 5 novembre, mais aussi du 11 octobre et des débuts des travaux et surtout du 1er décembre et de la mort de Zineb Redouane, faisons de la saison 2019 notre revanche. Nous déclarons ouvert le grand jeu de l’automne, pour qu’ils tombent tous comme des feuilles mortes !
À la veille du 5 novembre, Gaudin et la Soleam se voit rappelé leur responsabilité
Sur la Soleam
et des « messages d’accueil pour JC Gaudin et les gredins de délogement forcé (Marseille Habitat, 3F, Adoma, ...) devant la SOGIMA, ce matin, où Môsieur le Maire organise sa commémoration en se mettant en valeurs...On vient te chercher chez toi.. »
Carte du banditisme immobilier
Voir sur umap.openstreetmap.fr
Citya Paradis
« Avec 2 895 439 € de chiffres d’affaires en 2018, elle est impliquée dans la gestion de plusieurs bâtiments mis en arrêté de péril. Encore des spéculateurs qui n’hésitent pas à faire leurs sous sur le dos de leurs locataires. Avez-vous entendu parler des visites d’agents immobiliers dans plusieurs appartements du quartier de Noailles suite aux effondrements ? Les habitant-es s’attendaient (enfin !) à une évaluation des travaux à faire pour rendre leurs logements vivables. En réalité, les crapules ne venaient qu’en visite business, prendre des photos de la vue depuis les fenêtres afin d’évaluer la valeur du lieu une fois les habitant-es expulsé.es, de vrais travaux entrepris et une population aisée installée à leur place. » Plus d’infos sur : Sur Marseille se lève un soleil noir. Beaucoup d’encre a du couler ce soir..
Ni oubli ni pardon pour les promoteurs
C’est le message adressé à la Fédération des promoteurs immobiliers de Provence, sur sa charmante villa qui lui sert de siège (583 avenue du Prado), et qui héberge aussi une agence immobilière. Pour en savoir plus sur les crapuleries de son président Jean-Noël Léon, lire cet article.
Ni pour Les Républicains
Rue Ste Cécile, le local Les Républicains a été pris pour cible. « Nul besoin de chercher trop loin ou de rentrer trop dans les détails car leur culpabilité n’est plus vraiment à prouver, eux qui se complaisent à être les représentant·e·s ou décideurs·euse·s. Nous jugerons plutôt qu’ils sont responsables de toute cette ségrégation sociale. Eux et elles-mêmes qui le 6 novembre dernier accusaient presque ironiquement la pluie comme raison des effondrements alors qu’ils et elles avaient des mort·e·s sur leurs consciences, eux et elles mêmes qui ouvrent grand les portes aux groupes de promoteurs qui détruisent nos villes et notre environnement à coups de paquebots de croisiéristes, de centres commerciaux et de grandes tours de bureaux… »
Et enfin la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement
36 Boulevard des Dames, « elle est censée "prévenir des nuisances à l’environnement quand aux installations industrielles". Il paraît évident de la juger inopérante et sûrement corrompue dans une ville entourée d’Eurocoptère et de Lafarge, de l’aéroport et du port industriel et croisiériste, des industries pétrochimiques de Fos, de la centrale de Gardanne et de Cadarache… En vérité, ces institutions sont des illusions qui prétendent à un capitalisme mesuré et contrôlé par les structures d’État. Mais le constat parle de lui même : l’air est de plus en plus irrespirable et notre environnement se dégrade a vue d’œil. C’est de leur capitalisme que nous étouffons, qu’ils arrêtent de nous servir leurs vieilles soupes fades. »
Tâches de peintures contre la gentrification
La Brasserie Le Capucin appartenant à l’hôtel Mercure, hôtel de luxe ouvert récemment sur la Canebière, fut entachée par de la peinture hostile à la touristification et gentrification du centre-ville.
Un petit tag, un grand, un panneau, une banderole, quelques étoiles sur une vitrine d’agence immobilière, des applaudissements un peu trop nourris dans une session du conseil municipal (dommage, on entend plus rien…), une belle fête sauvage chez Gaudin, un vol de petits fours chez des promoteurs, enfin, vous voyez le tableau.
La carte du banditisme immobilier recense les adresses des méchants. Elle est collaborative, si vous souhaitez partager une adresse, vous pouvez l’envoyer à onvaleschercherchezeux@riseup.net
On va les chercher chez eux !
Lancement d’un grand jeu automnal contre les acteurs du banditisme immobilier marseillais.