On nous a tous enseigné dès l’école que nous avions la chance de vivre dans le plus beau des systèmes politique, enfin le « moins pire » : la Démocratie Représentative . Lorsqu’on tente de juger aujourd’hui notre si merveilleux régime politique, il est courant de se voir reprocher l’ingratitude qui est la notre. Nos frères et sœurs du monde entier ont bien moins de chance que nous. La sacro-sainte Démocratie, rempart face aux totalitarisme, circulez y a rien à redire !
Pendant de longues décennies nos chers dirigeants se sont efforcés de nous jouer le spectacle de nos intérêts représentés, par eux, sur les bancs de l’assemblée nationale. S’ils nous ont offert de délicieux mensonges à longueurs de mandat, avec une imagination intarissable digne des plus grands bonimenteurs, les règles du jeu ont changé. Alors qu’ils nous avaient habitué à justifier leur 7463e mensuel en occupant la scène politique à coup de panache et de promesses non tenues ; nos députés semblent aujourd’hui n’avoir même plus besoin qu’on fasse semblant de les croire. Plus la peine de mentir, la « renaissance » démocratique se gouverne sur les ruines de l’assemble nationale à coup de 49.3. Nos représentants de proximité ressemblent désormais à de vulgaires pantins inanimés. Acta fabula est !
Semblant alors se rappeler que la reconduite de leurs privilèges d’élus dépend in fine de leurs électeurs, (en particulier en ce qui concerne les élus de « territoires » locaux, dont les enfants fréquentent les mêmes écoles que les nôtres), certains d’entre eux s’affranchissent des décisions et lignes de leurs partis. La nécessité de leur réélection fini par les contraindre à rejeter eux-aussi cet énième 49°3 dont personne ne veut, et ce parfois contre la volonté de leurs chefs.
En d’autres circonstances, nous nous serions désintéressés du spectacle des « familles » politiques qui se déchirent, blasés du show démocratique et conscients que nos députés ne représentent qu’eux même. Au mieux aurions nous trouvé divertissant de compter les points et de les regarder s’entre tuer.
Mais nous pensons que la période nous invite à nous intéresser à ces feuilletons politiques chaotique, à nous en emparer pour créer de nouvelles perspectives de luttes.
Car après avoir été tant humiliés par ce gouvernement, après avoir été tant maltraités par ses sbires à coup de bottes, flashball, matraques, se sentir de nouveau menaçants nous fait du bien et nous aide à lutter contre la résignation.
Puisque l’idée qu’on ne les réélisent pas effraie autant « nos » députés, pourquoi ne pas jouer sur ce levier pour rétablir un rapport de force trop longtemps à notre désavantage ? Pourquoi ne pas leur faire miroiter qu’en effet, nous ne les réélirons pas s’ils ne bloquent pas cette réforme. Pourquoi ne pas leur mettre la pression sur leur propre terrain, devant chez eux, pour en regagner un peu de notre côté ? Alors, de la même manière qu’on avait occupé les ronds points pour bloquer une économie qui nous détruit quotidiennement, pourquoi ne pas aller camper devant chez eux pour les contraintes à défendre nos intérêts.
Élus de proximité, défend-nous à l’assemblée et si encore une fois tu ne nous écoutes pas, peut être bien qu’on changera de refrain, qu’on mettra nos cagoules, qu’on traversera la rue, et qu’on viendra enfin tout casser chez toi !
Allons planter nos tentes, ériger nos cabanes dans les jardins de leurs palais.
Créons et occupons des EPAD (Espaces de Protection contre l’Arrogance de nos Députés)
Quelques exemples d’EPAD à occuper :
Nicolas Meizonnet – RN – 2e circonscription du Gard - 2 pl Liberté, 30600 Vauvert
Philippe Berta -MODEM- 6ème circonscription Gard- 2 Rue Racine 30000 Nîmes
Jean Marc Zulesi – REN - 8e circonscription des Bouches du Rhône - 48 Rue des frères Kennedy 13300 Salon-de-Provence
Claire Pitollat -REN-2eme Circonscription des Bouches du Rhône - 120 bd Périer, 13008 Marseille
Gisèle Lelouis -RN-3eme circonscription des Bouches du Rhône - 3 chemin Bessons, 13014 Marseille
Lionel Royer-Perreaut – REN- 6ème circonscription des Bouches du Rhône - 18 Avenue Laetitia , Marseille