Pour un féminisme antifasciste et anti autoritaire

Retrouvons-nous sur des bases féministes antifascistes et antiautoritaires pour reconstruire notre autonomie, reconstituer nos forces hors des circuits institutionnels et récupérer les espaces que le pouvoir nous a volés.

Nous voulons nous saisir du 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genres, pour porter nos revendications et nous faire entendre. Nous refusons les discours haineux et discriminatoires produits par cette société en pleine fascisation, entraînant des violences et stigmatisations au quotidien. Nous refusons également de laisser cet état patriarcal, décisionnaire sur des sujets liés à nos corps et à nos sexualités. Nos choix nous appartiennent autant quand il s’agit de GPA/PMA, du port du voile ou du travail du sexe. Discuter et décider à nos places de nos choix et de nos libertés équivaut à discréditer nos vécus et à nous retirer tout pouvoir sur nos propres vies.

A l’approche des élections présidentielles de 2022, la stratégie est claire : laisser carte blanche à l’incitation à la haine raciale et religieuse (islamophobie, antisémitisme), aux violences policières et aux violences capitalistes et patriarcales. Les lois récentes « sécurité globale » et « contre les séparatismes » ne sont que des démonstrations d’un racisme décomplexé, colonialiste, antiféministe et islamophobe d’un gouvernement qui n’a de cesse de trouver dans les minorités opprimées un bouc émissaire. Tellement décomplexé qu’il est désormais devenue monnaie courante d’inviter sur des plateaux télévisés des polémistes racistes et sexistes de tout bord.

Nous nous opposons fermement à toutes les tentatives de récupération de nos luttes par nos ennemis politiques qui nous instrumentalisent à des fins racistes, capitalistes et sécuritaires . Nos luttes féministes sont et seront à jamais antifascistes, antiautoritaires, antilgbtiphobie et anticarcérales. Nous militons pour l’abolition et non la réforme du système police - justice - prison, outil d’exploitation raciste et capitaliste, qui enferme toujours les mêmes : personnes de quartiers populaires, racisées et précaires. Nous ne laisserons pas non plus de place au femonationalisme* de schiappa, stern ou némésis que nous combattrons tant qu’il le faudra, car ne nous méprenons pas : elles ne sont que le vecteur du racisme, de la transphobie et de la putophobie institutionnelles.

* instrumentalisation du féminisme par les nationalistes et/ou liberaux

Nous encourageons à se regrouper et s’organiser pour lutter contre toutes les violences institutionnelles.
Nous promouvons une auto-organisation pour lutter contre notre dépendance à cet État autoritaire et discriminatoire.

Retrouvons-nous sur des bases féministes antifascistes et antiautoritaires pour reconstruire notre autonomie, reconstituer nos forces hors des circuits institutionnels et récupérer les espaces que le pouvoir nous a volés.

Occupons l’espace public ce 25 novembre 2021, ensembles !!!

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