Article repris de larotative.info
Les AESH, bien que jouant un rôle essentiel dans l’inclusion des enfants en situation de handicap, et malgré les discours du gouvernement, sont à peine reconnues comme faisant un vrai métier.
Nous subissons des temps partiels, 24h par semaine, et sommes payées en conséquence, environ 760 euros par mois, soit 100 euros de moins que l’estimation basse du seuil de pauvreté.
Nous sommes recrutées pour des contrats de 3 ans par l’éducation nationale, sans savoir si nous pourrons un jour accéder à un statut de titulaires et dans quelles conditions nous pourrons renouveler notre contrat.
Nous n’avons eu le droit qu’à 60h de formation au début de nos contrats, alors que la prise en charge d’enfants en situation de handicap nécessite des savoirs et des savoir-faire qui ne s’improvisent pas. Après cette courte formation, nous devons nous débrouiller seuls pour gérer sur nos temps de classe, avec des professeurs qui souvent n’ont pas du tout été formés sur les questions de handicap et d’inclusion.
L’organisation récente en Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés (Pial) et le manque de recrutement flexibilisent le travail en obligeant un nombre important d’AESH à travailler sur une même semaine dans plusieurs écoles, au détriment d’un accompagnement de qualité. L’absence d’équipes de remplacement conduit à déplacer les AESH d’une école à une autre au sein du PIAL pour effectuer ces remplacements, laissant les enfants normalement accompagnés par ces AESH sans aide.
Nous n’avons pas le droit aux primes REP et REP+ alors qu’ exercer dans des écoles où les enfants subissent davantage des conditions de vie difficile impacte aussi notre travail.
Pour toutes ces raisons, nous étions en grève aujourd’hui, et nous continuerons la lutte.