Depuis début novembre s’abat sur les détenues de la MAF une recrudescence de la répression. (voir communiqué concernant la descente des ERIS dans la nuit du 3 au 4 novembre 2020). Cette augmentation des coups de pressions infligée aux prisonnières a pour but d’endiguer leurs tentatives d’organisations contre les conditions d’enfermement en général et les dégradations de celles-ci suite au covid.
Quelques nouvelles de la maison d’arrêt pour femmes des Baumettes
Durant toute la nuit du mardi 3 au mercredi 4 novembre, à partir de 23h, les ERIS (Équipes régionales d’intervention et de sécurité) de Marseille sont intervenues pour une fouille sectorielle surprise au sein de la (...)
Concrètement, les détenues de la MAF expriment actuellement une colère contre de violentes agressions des surveillants, notamment des personnes rouées de coups, des traitements quotidiens qui laissent des séquelles psychologiques, des insultent racistes. Des fouilles humiliantes, notamment lorsqu’elles doivent se mettre nues devant plusieurs personnes, sont même qualifiées par elles de viols lorsque la matonnerie va jusqu’à chercher ce qui est coffré dans leurs vagins et anus.
Lors des descentes, les chargeurs de téléphones sont confisqués et les lettres déchirées. Vaines tentatives de l’AP pour saper la communication entre les détenues et leurs proches, mais aussi entre les prisonnières de différents quartiers (avec le quartier d’isolement notamment). Les prisonnières évoquent également du harcèlement concernant des rondes de nuit, pendant-lesquelles les surveillantes les réveillent brusquement. Elles déplorent également les perspectives limitées de réinsertion et en appellent au ministre de la justice.
Depuis ces deux dernières semaines, des actes de rébellion contre l’autorité de l’AP ont été posés. Tous les jours, les détenues frappent aux portes et aux fenêtres à 12h30 et à 20h30. Ce tapage peut durer une demie heure. Des familles se rassemblent parfois devant la taule pour soutenir leurs proches incarcéré.e.s. Les prisonnières craignent des représailles de la part de l’AP, notamment des transferts.
La semaine dernière, un surveillant a reçu de l’huile de la part d’un détenu à Corbas (69). De même, les prisonnières de la MAF font le lien avec une révolte ayant eu lieu à la prison de Meaux (77) replaçant ainsi leurs actes de rébellion dans un cadre de révoltes plus large.
Soutenons les révoltes des prisonnier.e.s !
Rassemblons nous devant la prison des beaumettes à 12h30 et 20h30 !