Tract imprimé par des adhérents SUD, CGT et des non syndiqués de la PPDC.

« Le rythme des réorganisations imposées tous les deux ans devient intenable »

C’est le constat fait par les médecins du travail de la Poste, rapporté dans l’émission « envoyé spécial » du jeudi 12 septembre. Nous ne pouvons que le partager, nous qui vivons depuis des années ces réorganisations qui détruisent notre métier, nos conditions de travail et nous font perdre notre qualité de service.

La liste est longue des collègues rendus malades par cette politique. Des accidents du travail, des arrêts maladies, des ruptures conventionnelles, des démissions, des abandons de poste, des licenciements pour inaptitude. L’absentéisme lui est toujours plus fort et la démotivation palpable.

Apprenti, contrat pro, CDD, intérimaire, CDI intérimaire, sous-traitant, la précarité explose avec des salariés jetables à tout moment : après un tiers temps, au bout de 18 mois ou par un simple SMS comme cela est arrivé récemment à deux collègues collecteurs en CDI intérimaire.
Paie, chômage, ancienneté, ticket resto, temps partiel, reclassement… Les galères sans nom s’enchainent si vous avez un problème RH.

Car de restructuration en réorganisation en passant par les délocalisations plus rien ne suit, il n’y a que deux choses qui comptent : les suppressions d’emplois et les économies de locaux, pour le reste circuler il n’y a rien à voir.

Mais entre deux réorganisations vous prendrez bien un plan d’économie ! Avec de la sécabilité à gogo, des moyens de remplacement en berne, des restes qui s’accumulent, des pressions sur les titulaires. Des droits sur les congés et les autorisations spéciales d’absences revus et corrigés par notre hiérarchie dans un sens hyper restrictif. Cela ne fait que renforcer le malaise existant mais Il n’y a pas de petites économies.

Mais comme à bord du Titanic le bateau coule mais l’orchestre continu de jouer !

Donc la prochaine réorganisation sera « violente » à grand renfort de méridiennes et d’ilots qui auront un impact fort sur notre vie personnelle et notre santé. Mais peu importe les conséquences, Il faut faire place nette pour l’arrivée de la plateforme « multi flux ».

Les conséquences des réorganisations ? Nous les vivons déjà au quotidien avec les agressions récurrentes subies par les facteurs et factrices comme symbole de la dégradation historique de notre qualité de service depuis la mise en place de la dernière « désorganisation » du travail de juin 2018.

Place nette de toute résistance ? Les enjeux sont colossaux, tous les coups semblent permis, premier aperçu avec un dossier monté de toutes pièces contre un représentant du personnel. Avec notre DE en chef d’orchestre. C’est la mobilisation qui a fait échouer cette manœuvre.

Elle n’est pas belle la vie sur Euromed  ? Il est tant d’appuyer sur STOP !
Nous ne pouvons plus accepter une réorganisation tous les deux ans !
Nous ne pouvons plus accepter le coût social de cette politique !
Nous exigeons l’arrêt immédiat du processus de réorganisation, une évaluation de la situation de l’établissement et des mesures immédiates qui permettent à chacun, chacune de retrouver un sens à son travail.