Dans les quelques lettres arrivées jusqu’à présent il raconte la vie confinée dans une structure de détention de petite taille tel que Friulana où 36 personnes sont incarcéerées actuellement. “Les cellules sont ouvertes de 9 à 18h. La section est composée de deux cellules de six, on a un babyfoot dans le couloir, on sort dehors de 9 à 11 et de 13 à 15. Dans la cellule il y a une cuisine en inox, deux camping gaz, toilettes avec bidet et une grande douche, eau froide et eau chaude sans délais”. Une prison si petite “qu’on ne peux pas cantiner on peux obtenir les courses, avec une petite requête, en quelques jours ; concrétement deux surveillants vont au supermarché près de la prison !”

Une prison proche du tribunal, construite au début du siècle dernier, justement quand une serie de réformes a aboli les fers aux pieds pour les travailleurs forçés, les punitions en détention avec utilisation de la camisole de forçe, le bistouri. Dans les différentes villes les structures construites enfermer et redresser ont été regroupées et déplaçées dans le centre ville, souvent collées au Tribunal, pour des raisons fonctionnelles et surtout pour servir d’avertissement à la population.

Greg est toujours enfermé car les requêtes qui demandent qu’il soit assigné à résidence comme ses coaccusés ont été plusieurs fois refusées, avec les motivations habituelles ou l’absence d’argumentation quelconque. Les vérifications de la part de la police sur la conformité de la maison n’arrivent pas au juge qui décide ainsi de refuser.

En outre Greg remarque qu’il ne reçoit pas le courrier régulièrement et suspecte que les envois qui lui sont destiné soient retenus. Les courriers sont souvent l’unique moyen de rester en contact, échanger des informations et apporter du soutien ; le fait qu’il soit retenu longement, de manière répété peut être nuisible et faire perdre patiente.

En attendant intensifions les efforts pour nous faire entendre.

Gregoire Yves Robert Poupine

Casa Circondariale
via G.Barzellini 2
34170 Gorizia