Un récit de l’Acte X

Petit récit de la manif du 19/01...

Comme on en a l’habitude désormais, le RDV était donné 14h Vieux-Port. Sur place, encore et toujours beaucoup de monde, une désormais bien connue marée jaune qui s’élance sur Breteuil, direction la préf.

Arrivé.e.s proches de l’objectif, une ligne de casqués nous y barre l’accès au niveau du métro Estrangin. Quelques déterminé.e.s ne comptent pas rester sagement à plus de 50 mètres de ce lieu emblématique de pouvoir et tentent de forcer le passage. Déjà les premières bousculades et les
premiers gaz. On se replie gentiment pour ne pas se disperser et c’est parti pour une balade en centre-ville en essayant d’accéder par tous les côtés à la préf. A chaque fois repoussé.e.s mais on montre qu’on est là.

On descend St-Fé, les boutiques ferment rideaux devant notre passage et des "libérez les consommateurs" fusent même. Sur la Canebière on décide de remonter, arrivé.e.s devant le comico de Noailles ça chauffe à nouveau, quelques arrestations mais on arrive à rester groupé.e.s.

Direction St Charles, les casqués nous dépassent et viennent se poster en haut des marches pour nous y bloquer l’accès. Dans la foule c’est confus, des poukaves ayant donné un.e gosse aux flics pendant une escarmouche se font embrouiller, et les divergences en matière de trajet nous font
ralentir. Devant St-Charles ça chauffe encore, mais la foule montre une belle opposition en tentant d’accéder à la gare. On descend porte d’Aix, une poubelle est enflammée, sitôt éteinte par des apprentis-cheftaines qui auront bien brisé les gonades à tout le monde toute la manif.

Direction la mairie, désormais passage obligatoire, des "Gaudin assassin" fusent comme d’hab. A la tombée de la nuit, un lampadaire-caméra brûle de l’intérieur et nous plonge dans le noir ce qui ravive un peu les énergies des présent.e.s.

Après quelques hésitations, le départ pour le traditionnel samedi de la Canebière est donné au pas de course, quelques banques et spots de pubs mangent déjà. Mais à peine le temps de commencer à s’amuser qu’on se fait couper sur le côté par les keufs. Ils commencent à connaître nos tactiques, à nous de savoir nous réinventer. Ça remonte rapidement la Canebière, arrivé.e.s aux Réformés, une joli feu de sapin est allumé, malheureusement de courte durée. Encore quelques gaz et dispersion générale dans le quartier.

Encore un beau samedi après-midi avec du monde et de la motivation, malheureusement parasité par certain.e.s pour qui le sentiment de pouvoir fait déjà des appels du pied. A nous de savoir être uni.e.s pour que chacun.e puisse exprimer sa colère (ou sa joie) comme iel la ressent.

A samedi !

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