Vent debout contre la répression

antiREP est un nouveau site d’information sur la répression et les violences policières à l’encontre du mouvement contre la loi travail et son monde. Ce texte est une synthèse des discussions qui ont abouti à sa création. C’est une réflexion de son collectif de rédaction sur la forme particulière de répression du mouvement social actuel, sur la nécessité d’en cerner la forme et les enjeux et d’y apporter une réponse politique et collective.

antiREP est un nouveau site d’information sur la répression et les violences policières à l’encontre du mouvement contre la loi travail et son monde. Ce texte est une synthèse des discussions qui ont abouti à sa création. C’est une réflexion de son collectif de rédaction sur la forme particulière de répression du mouvement social actuel, sur la nécessité d’en cerner la forme et les enjeux et d’y apporter une réponse politique et collective.

Aux premiers jours de la lutte contre la loi El Khomry, notre première réaction à l’annonce de militants blessés par les forces de l’ordre a été celle d’une indignation un peu formelle, comme une acceptation implicite de dommages collatéraux reçus, inhérents à tout mouvement social. Et puis les choses se sont accélérées. Jour après jour, presque heure après heure, les réseaux sociaux nous informaient de nouveaux cas de manifestants atteints de blessures plus ou moins graves, provoquées par différentes armes : flashball, LBD, tonfas, grenades de désencerclement.

Les articles sur le web militant et dans la presse ont alors commencé à témoigner de l’ampleur d’une répression qui s’installait pour devoir durer. Dans ces articles étaient détaillés les exactions des forces de police, l’usage disproportionné de la force, les insultes, les pluies de coup reçus, les points de suture, les membres brisés, les crises de panique, les strangulations, le quotidien des street medics dépassés par le nombre de cas à soigner. Pour finir, nous nous sommes rendus compte que cette violence touchait nos proches, nos camarades. Un, puis deux, puis trois… à tel point qu’a un certain moment on ne put s’empêcher de penser que nos rangs allaient finir par être décimés. On commença même à se poser la question de notre présence aux actions de blocage, aux manifestations. On a jamais nié les risques, mais là on passait à un autre niveau.

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