A peine une semaine après la création de la piste cyclable sur l’axe Castellane-Prado, la Métropole Aix-Marseille-Provence a décidé lundi 25 mai de mettre un terme à ce dispositif.
Cette décision a été prise de façon unilatérale et précipitée par la Métropole Aix-Marseille-Provence, qui argue d’un "usage insuffisant des cyclistes et d’un manque de sécurité pour les usagers pour cause d’incivilités routières". La piste ayant été sécurisée seulement quelques jours avant sa suppression, ces justifications sont pour le moins douteuses. Le gaspillage d’argent public dans une période dans laquelle de trop nombreux marseillais·se·s sont dans des situations sociales très préoccupantes est quand à lui révélateur d’une incapacité des institutions à gérer convenablement la ville.
Le sujet des modes de transport à Marseille n’est pas à prendre à la légère.
La pollution liée au trafic routier fait des victimes chaque année et la ville de Marseille a été classée dernière par le Réseau Action Climat en matière de lutte contre la pollution de l’air en décembre 2019. Loin d’être une préoccupation secondaire, la promotion des mobilités actives est un enjeu de santé publique et de bien-être des habitant·es. Il est nécessaire que les pouvoirs publics tournent la page de la gestion calamiteuse passée et prennent des mesures fortes et concertées dans ce sens.
Si tout le monde n’est pas en mesure de se déplacer à vélo, un aménagement urbain digne de ce nom doit permettre à chacun·e trouver sa place sans perpétuellement se gêner. Celleux qui peuvent et veulent choisir ce mode de transport écologique et bien moins cher que la voiture doivent pouvoir le faire sans risquer leur peau.
Une pétition circule sur Change.org "Pour plus de pistes cyclables à Marseille" alors qu’une cycliste s’est faite renversée par une voiture afin d’inciter les institutions à prendre leurs responsabilités et à se pencher sur ce sujet, si elles ne le font pas chacun·e sera libre d’agir pour le leur rappeler !
La rue est à tou·te·s les usager·ères !