Les CRS sont intervenus « dans un jeu du chat et de la souris » et ont usé de gaz lacrymogènes pour disperser les migrants, a indiqué Jean-Philippe Vennin. Trois policiers ont été blessés par des jets de pierre, a affirmé une source syndicale. Ceux qui avaient réussi à grimper dans des poids-lourds en ont été chassés par les fonctionnaires grâce au signalement d’automobilistes, a-t-il précisé.
Selon le sous-préfet, ces tentatives pour aller en Angleterre sont redevenues « habituelles » les jours de gros trafic. Elles étaient fréquentes avant le démantèlement de la « Jungle » en octobre 2016. Trois barrages posés sur l’A16 et la rocade pour arrêter les camions ont été démantelés dans la nuit de vendredi à samedi, a dit la source syndicale.
En début de semaine dernière, des rixes opposant jusqu’à 150 migrants africains et afghans près de la rocade avaient fait 21 blessés légers et ravivé les tensions communautaires à Calais. Afin de les apaiser, plusieurs associations plaident pour plus de douches pour les migrants, actuellement réservées aux publics jugés particulièrement vulnérables.
« Le nombre d’intrusions en hausse » au port de Calais
Transporteurs, syndicats de police et du port, ils sont unanimes. Depuis mai-juin, le nombre de migrants découverts dans les remorques des poids lourds contrôlés au port de Calais repart à la hausse, surtout la nuit. Selon les chiffres donnés par UNSA-Police, 250 camions ont été contrôlés « positifs » (présence de migrants) en mai contre 190 en avril. Depuis mai, ces chiffres n’ont cessé d’augmenter : 280 en juin, 350 en juillet et 230 à la date du 24 août. En avril, 700 migrants ont été découverts dans les camions, 1 000 en mai, 1 100 en juin, 1 250 en juillet et déjà 900 au 24 août. Encore hier, 23 migrants, d’origine vietnamienne, ont été découverts dans une remorque au port.