Le but de cette manifestation était de visibiliser les conditions des mineurs étrangers isolés laissés à la rue dans les Bouches-du-Rhône, et de dénoncer les pratiques des pouvoirs publiques qui organisent sciemment cet abandon des mieneurs étrangers isolés.
En effet, dans le département des Bouches -du-Rhône, les crédits alloués à l’aide sociale à l’enfance pour les mineurs étrangers isolés, sont largement insatisfaisant par rapport à la réalité de la demande. Non seulement l’association responsable de la prise en charge d’urgence de ces mineurs (l’ADDAP 13) se refuse à dénoncer le manque de moyens. Mais plus encore, sa directrice (ancienne directrice à l’Enfance et à la Famille du Conseil Départemental version Guérini), soutien que le dispositif est suffisant !
En réalité, dans le département des Bouches-du-Rhône comme ailleurs, la "prise en charge" des mineurs se résume à leur fichage et au contrôle de leur minorité, via des tests osseux, dentaires, génitaux dégradants. Cette "prise en charge" est sciemment organisée de façon à laisser traîner les choses jusqu’à la majorité des mineurs, qui ayant été signalés et fichés lorqu’ils étaient mineurs, se voient souvent délivrer des OQTF à leur majorité.
C’est tout cela que le Collectif Soutien Migrantes 13 entendait dénoncer en appeleant à manifester devant la tour CGA-CGM, ce mercredi 24 février.
C’était sans compter l’état d’urgence et la volonté du gouvernement de réprimer fortement les contestations liées aux politiques de gestion migratoires en France et en Europe.
En effet, un dispositif policier composé d’une vingtaine de flics a accueilli les cinq premier membres du Collectif à leur arrivée sur place. Devant cette menace de cinq personne, la direction de la tour CGA-CGM a fait fermé le batiment toute la journée, laissant sur le carreau les nombreuses personnes venues de tout le département, car elles avaient des rendez-vous avec les services sociaux ou médicaux du département, situés dans le même batiment.
Quelques journalistes aussi, qui n’ont pu que constater guoguenards, la disproportion entre le nombre de force de l’ordre et de manifestants.
Bref, un grand moment d’état d’urgence !
Pas un pas en arrière ! On lâchera rien !