Gilets rouges, jaunes, noirs, verts… restons séparés et nous perdrons !

Mélangeons-nous, unissons-nous et nous ferons enfin véritablement trembler Macron et son monde !

Plus de 100 000 manifestant.e.s dans les rues de Marseille le 5 décembre ! Une manifestation imposante, « historique »… Et pourtant, il manquait encore un petit quelque chose pour faire monter d’un cran supplémentaire le rapport de force.

Soyons honnêtes, nous avons vu, par exemple : les syndiqué.e.s de FO défiler tristement entouré.e.s de rubalise tout du long de leur cortège ; les syndicats du rail mener leurs troupes séparément ; les dizaines de syndicats de la CGT défiler à la queue leu leu, chacun derrière sa petite banderole, sans broncher. Nous avons vu les pompiers marcher, pour un spectacle « son et lumière » toutes sirènes hurlantes, juste devant le cortège des autonomes, quant à lui enfermé dans sa « radicalité » et tracé de près par la flicaille : y-a-t’il eu le moindre échange entre les participant.e.s de ces deux cortèges ? Rien n’est moins sûr... Nous avons vu les Gilets jaunes défiler, pour beaucoup d’entre-eux, en simple cortège au lieu d’être partout dans la manif et surtout là où le pouvoir ne les attends pas…

Évidemment qu’en amont de la manif, chacun.e s’organise avec ses collègues sur son lieu de travail ou au sein de son collectif de lutte. Il n’y a rien à dire là-dessus. Mais il est également possible de s’organiser en assemblées « de secteur », en assemblées « interpro » et « inter-luttes », ou même en « assemblées de quartier ». C’est un moyen redoutable de faire voler en éclat les fausses séparations sur lesquelles jouent les capitalistes et les patrons qui veulent nous pulvériser en ce moment. Ils veulent en finir avec nos « salaires indirects » (retraites, caf, chômage, sécu, bourses étudiantes, etc.). Cela nous touche tou.te.s de manière différente en fonction du taf qu’on a ou qu’on a pas. Mais ça nous impacte tou.te.s immédiatement et de manière similaire : nous trimons plus et nous avons de moins en moins de thunes...

Mais, Quand à Paris, Toulouse ou Nantes, le cheminot cégétiste, le Gilet jaune, l’activiste écolo, la prof du SNESUP, l’intérimaire au chômdu défilent bras dessus bras dessous, au-delà des secteurs, des statuts et des syndicats d’appartenance, le gouvernement commence à paniquer. Quand tout ce beau monde se défend ensemble de la police ultra-violente qui tente de casser la manif, la bourgeoisie commence à trembler.

Quand l’étudiante boursière se déplacera sur la lutte des sans-papiers, quand le syndicaliste des raffineries viendra filer un coup de main à l’action des chômeurs, quand le gilet jaune ira aider à tenir le piquet de grève des infirmières contre les flics, quand les syndiqué.e.s n’attendront plus les consignes des centrales syndicales, quand le docker ira jeter un œil à ce qu’il se dit à l’assemblée des intermittent.e.s ou que le gréviste de la grande distribution rejoindra la lutte de son quartier contre la spéculation immobilière, non seulement nous serons conscient.e.s de notre force, mais celle-ci sera immense.

Soyons stratégiques et dépassons les formes habituelles ! Tissons des solidarités nouvelles et lançons des assemblées de lutte partout !

PS :

Tract diffusé à la manif marseillaise du 10 décembre.

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