Quartier ouvrier, quartier d’immigration, la Guille a toujours été un carrefour, un lieu de rencontre : des cafés pas chers, des produits du pays, un espace pour se retrouver, discuter, faire ses courses, s’amuser, habiter. La Métropole veut vendre la Guillotière aux promoteurs immobiliers et remplacer ses habitant.e.s par une population plus docile et plus riche.
Des transformations silencieuses modifient notre quartier petit à petit :
- Les logements : On ravale les façades des immeubles, on rénove les appartements, on construit des nouvelles résidences chères et hyper-sécurisées... et les loyers deviennent hors de prix.
- Les commerces familiaux deviennent des épicerie Bio ou « food store concept », les PMU et le bar à chicha se transforment en bars branchés, les discounts sont remplacés par des supérettes... les prix augmentent.
- La vie du quartier : la Mairie aménage les espaces verts, elle construit des places proprettes et joliment aménagées, installe de caméras de vidéo-surveillance et la police quadrille le quartier n’hésitant pas à intervenir avec une violence injustifiée !
- Les habitant.e.s : Une population plus riche et des cadres arrivent dans le quartier et les ouvrier.e.s, les employé.e.s, les retraité.e.s sont expulsé.e.s de leur logement.