La MARGE du mouvement

Depuis le début du mouvement, le pouvoir en place, relayé complaisamment par la presse, tente de faire croire qu’il y aurait des bons et des mauvais manifestants. D’un côté il y aurait ceux qui défilent sagement une ou deux fois par mois et de l’autre les « casseurs ».

Depuis le début du mouvement, le pouvoir en place, relayé complaisamment par la presse, tente de faire croire qu’il y aurait des bons et des mauvais manifestants. D’un côté il y aurait ceux qui défilent sagement une ou deux fois par mois et de l’autre les « casseurs ».

Malheureusement, un certains nombre d’opposants à la loi se laissent prendre au piège et sont tentés de se dissocier des « cagoulés » (ou non, d’ailleurs) sous prétexte qu’ils décrédibiliseraient le mouvement. Ils font erreur. La « crédibilité » du mouvement ne réside pas dans une pseudo-respectabilité dont les critères sont fixés par le gouvernement et le patronat, mais dans la force et la détermination que nous mettons à faire tomber la loi travail (et si possible le monde qui l’a créé).

C’est bien parce que la police ne fait que « son travail » en interpellant et en blessant des manifestants qu’elle est notre ennemi. La loi travail, si elle est appliquée, dégradera considérablement nos conditions de vie. C’est pour cela que nous nous battons contre et que nous n’envisageons rien d’autre que la victoire.

Tout le monde le dit, « si ça continue ça va péter ! », « y’en a marre, il faut que ça pète ! ». Toute l’année nous gueulons contre les banques, les assurances, le coût du logement, Pôle Emploi, les agences intérim’, etc. Si nous ne cassons pas tous leur vitrines, comprenons que certains choisissent de le faire aujourd’hui et n’y voyons pas un mode d’action moins légitime. D’autres pensent que les « grèves au carré » le sont... Chacun ses moyens, le principal est de les faire s’articuler au mieux.

Le mot « casseur », péjoratif, est employé par l’État et ses sbires pour stigmatiser certains manifestants ou militants comme il le fait également avec les salariés d’Air France arracheurs de chemise ou les Goodyear. Les intérêts des travailleurs sont incompatibles par essence avec ceux de leur patron, si nous voulons gagner, faire face à la violence de l’Etat est un passage obligé, les grévistes de la raffinerie de Fos-sur-Mer l’ont bien constaté ce mardi 24 mai.
Ce qui effraie les gouvernements, c’est toujours la marge du mouvement, celle qui ne respecte pas les règles imposées du « dialogue social » (comme en 2006 avec le CPE). Plus la marge est grande, plus le gouvernement est en danger.

Courage, organisation et détermination sont les clés de notre victoire ! Pour la grève générale !

Les vauriens
vauriens@laposte.net

A lire aussi...