Après la Russie en 2018, c’est au Qatar que se déroule la coupe du monde 2022. Malgré les nombreuses controverses qui entourent ce mondial (tant sur la corruption qui aurait permis l’attribution de l’événement, que sur les droits des travailleurs ou celui des droits de l’homme et de la femme) rien ne perturbe la bonne marche de cet évènement ; à peine quelques déclarations d’indignation en ce qui concernent le sort des travailleurs migrants ou l’absurdité écologique que représente ce mondial.

Des sélections ont pu faire part de leurs intentions de "s’engager" en faveur des droits des minorités, homosexuelles notamment, mais ont fait le choix de renoncer au brassard LGBT envisagé sous la pression de la FIFA. Ainsi, face au poids de l’argent et des relations commerciales avec l’émirat du Qatar, il semble bien que le sport ne doit pas être politisé, selon le souhait du président Macron.

Au sport producteur de superstars qui concentre les aspects les plus détestables de notre société capitaliste (accumulation de la richesse, image de la réussite, publicités, culte du corps, projets destructeurs etc.) ; au sport dont s’emparent les politiques pour nourrir leurs desseins (l’intégration par le ballon, la France "black blanc beur", disparition du football professionnel au profit d’équipes régionales sous Vichy etc.) ; nous opposons un sport populaire, créateur de lien, de rencontres, d’échanges et d’émancipation.

Nous affirmons que le sport est un espace social que nous devons nous réapproprier afin d’en défendre l’aspect émancipateur, comme peuvent le favoriser les clubs autogérés (de football, de sports de combat notamment), où nous tentons de remettre en question les dominations qui nous entourent dans une vision bienveillante et inclusive.

Ainsi, au cours de ce mois nous souhaitons mettre en avant tant des éléments d’analyse qui nous permettent de penser nos pratiques que des expériences concrètes d’expérimentation de sport alternatif.

Les articles du thème du mois :