Les Etats européens financent un nouveau système de surveillance au large de la Tunisie

Un nouveau dispositif de contrôle des côtes tunisiennes vise à prévenir la "migration irrégulière" à travers la Méditerranée. Il s’agit du "Système intégré de surveillance maritime" (ISMariS), financé par la Suisse et l’UE. Il complète, entre autres, la mission militaire "Irini" et la mission Frontex "Themis".

Traduction d’un extrait de la revue de presse antiraciste suisse-allemande "antira-Wochenschau", publié sur le site antira.org

L’ISMariS est destiné à rassembler le plus d’informations possible de toutes les autorités et à être compatible avec les dispositifs existants des autorités en Tunisie, y compris les systèmes de commandement et de contrôle des gardes-côtes, les systèmes radar, les émetteurs et récepteurs de positionnement, les équipements de vision nocturne et les capteurs thermiques et optiques. L’élément probablement le plus important de "ISMariS" pour l’Europe est un système de communication qui y est également inclus. Ce dispositif vise à permettre aux garde-côtes et à la marine d’échanger des informations avec l’Italie et d’autres États membres de l’UE "afin d’améliorer la coopération opérationnelle", par exemple avec Frontex et EUROSUR, le système de surveillance paneuropéen de l’agence européenne pour la gestion des frontières. Frontex surveille déjà les régions côtières au large de la Libye et de la Tunisie, entre autres à l’aide de satellites et d’un service aérien.
La Méditerranée est l’une des régions les mieux surveillées au monde, mais les personnes dans le besoin sont de plus en plus rarement secourues par les États membres de l’UE. Au lieu de cela, les États aident les garde-côtes tunisiens ou libyens à refouler les exilé·e·s, et cela souvent par la force.

PS :

Traduction d’un extrait de la revue de presse antiraciste suisse-allemande "antira-Wochenschau", publié sur le site antira.org.

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