Quelques extraits :

★ « La population de Silvan met en garde contre une "explosion sociale" imminente si le siège et les attaques par les forces d’État turques continuent. Des habitants ont juré qu’ils continueraient la résistance et qu’ils ne se rendraient jamais. »
D’après Melek Yaman, un habitant de Silvan : « Un ministre a dit "on va effacer 3 quartiers de Silvan de la carte." Laissons-les faire ce qu’ils veulent. Nous n’avons rien à craindre, car ils nous ont déjà soumis à toutes sortes d’atrocité. Leur but est de virer de ces zones tous les Kurdes. Nous leur répondrons en résistant et nous ne quitterons jamais nos terres, même si ça nous coûte la vie ou d’autres conséquences. Erdoğan devrait savoir que les Kurdes ne se rendront jamais face à lui. Il disait que Kobanê était sur le point de tomber, mais Kobanê a résisté et triomphé. Silvan fera la même chose. »

★ Violences contre les femmes, un « crime mineur » ?
346 femmes ont été tuées en Turquie pendant les 10 premiers mois de 2015. Le nombre de féminicides est en forte augmentation par rapport à l’an dernier. Le ministre de la justice a pourtant qualifié les violences contre les femmes de « crime mineur » et a proposé de mettre en place des négociations pour réduire les peines des auteurs de ces crimes, en faisant des travaux d’intérêts généraux ou en payant de l’argent. Cette proposition concerne essentiellement des crimes qui affectent les femmes. Les victimes et survivantes ne seraient même pas consultées dans ces négociations.

★ Les Forces Démocratiques Syriennes (alliance récente des forces kurdes, assyriennes et arabes qui aspirent à la démocratie) viennent de lancer leur première grande offensive commune sur deux fronts : au sud d’Hesekê, dans le but clair de viser Raqqa, et à Al Hawl, tout près de la frontière avec l’Irak, pour couper toute retraite possible par l’ouest aux combattants de Daesh pris sous le feu des peshmergas et des avions de la coalition à Shengal. Ils sont maintenant sur le point de libérer Hawl. Cette ville, située à la frontière entre la Syrie et l’Irak est un point stratégique pour Daesh, elle leur a servi de base arrière pour lancer des attaques contre les populations de Hesekê et Cizirê, et se servent de la route pour amener des renforts.

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